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Arthrose, définition, traitements & Ostéopathie

ARTHROSE, DEFINITION, TRAITEMENTS & OSTEOPATHIE

DEFINITION

L’arthrose est une maladie chronique qui affecte les articulations, en particulier les zones où les os sont en contact les uns avec les autres. Elle se caractérise par une dégénérescence et donc une détérioration progressive du cartilage qui recouvre les extrémités osseuses des articulations. L’arthrose entraîne une douleur, une raideur et une perte de mobilité.

PHYSIOPATHOLOGIE

Schéma anatomique : Genou normal à gauche et gonarthrose à droite

Le cartilage, qui recouvre l’extrémité des os, est un tissu dense et élastique qui permet aux os de glisser les uns sur les autres en douceur et sans frottement (grâce au liquide synovial qui sert de « lubrifiant »).

Lorsque le cartilage se détériore, les os se frottent les uns contre les autres, ce qui peut provoquer des douleurs, des raideurs et une perte de mobilité articulaire. En outre, la détérioration du cartilage peut entraîner la formation de petits ostéophytes ou excroissances osseuses sur les bords de l’articulation, ce qui peut également provoquer des douleurs et des raideurs.

Au niveau anatomique, l’arthrose peut toucher différentes articulations, comme les hanches (coxarthrose), les genoux (gonarthrose), les mains (rhizarthrose au niveau du pouce), les pieds, les épaules (omarthrose), les vertèbres cervicales (cervicarthrose), dorsales (dorsarthrose) et lombaires (lombarthrose)…

Les articulations les plus fréquemment touchées sont les hanches et les genoux.

ETIOLOGIE

  • Le vieillissement : le risque d’arthrose augmente avec l’âge, en raison de l’usure normale des articulations au fil du temps.
  • Le surpoids : l’excès de poids peut exercer une pression excessive sur les articulations, en particulier les genoux et les hanches, ce qui peut augmenter le risque d’arthrose.
  • Les traumatismes articulaires : les blessures, les fractures, les entorses et les luxations peuvent endommager le cartilage articulaire et augmenter le risque de développer de l’arthrose.
  • Les malformations articulaires congénitales ou acquises : certaines malformations articulaires, comme la dysplasie de la hanche, peuvent augmenter le risque de développer une coxarthrose par exemple.
  • Les troubles métaboliques : le diabète.
  • Les maladies inflammatoires articulaires : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante…

L’arthrose touche environ 10% de la population adulte. Les femmes sont plus touchées que les hommes, en particulier après la ménopause. Le risque d’arthrose augmente avec l’âge et est également plus élevé chez les personnes en surpoids ou obèses. Certaines articulations, comme les genoux, les hanches et les mains, sont plus souvent touchées que d’autres.

 

TRAITEMENTS

Voici une liste exhaustive des traitements possibles pour l’arthrose :

  1. Médicaments : Les médicaments peuvent aider à soulager la douleur et à réduire l’inflammation associée à l’arthrose. Les analgésiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les corticostéroïdes et les injections de viscosupplémentation (notamment au niveau des genoux) sont largement utilisés.
  2. Activité physique : Les exercices de renforcement musculaire, les étirements et les activités de faible impact peuvent aider à maintenir la flexibilité, la force et la mobilité articulaire. Les exercices aquatiques, tels que la natation, peuvent être particulièrement bénéfiques car ils réduisent la pression sur les articulations.
  3. Perte de poids : La perte de poids peut réduire la pression sur les articulations, en particulier sur les genoux et les hanches. Même une petite perte de poids peut aider à soulager la douleur et à améliorer la mobilité.
  4. L’ostéopathie : par des manipulations et des mobilisations douces et adaptées, permet de réduire les douleurs et améliorer la mobilité articulaire.
  5. Les cures thermales : les bains thermaux, les douches, l’enveloppement de boues thermales et les massages peuvent aider à réduire les douleurs liées à l’arthrose.
  6. La kinésithérapie : par des exercices et des mouvements adaptés qui visent à améliorer la mobilité des articulations atteintes par l’arthrose.
  7. La chaleur : l’utilisation de la chaleur sur l’arthrose permets une meilleure vascularisation des tissus mous et donc une diminution des tensions musculaires.
  8. Chirurgie : Dans les cas graves où les autres traitements n’ont pas été efficaces, la chirurgie peut être nécessaire. La chirurgie peut impliquer la réparation ou le remplacement de l’articulation endommagée.
  9. Dispositifs de soutien : attelles, orthèses et cannes, peuvent aider à réduire la pression sur les articulations et à améliorer la mobilité.

OSTEOPATHIE MON AMIE

L’ostéopathie est une méthode de choix, non invasive (chirurgie/infiltrations) et non médicamenteuse, pour soulager les symptômes de l’arthrose. L’ostéopathe travaillera par des manipulations douces et adaptées sur les articulations, les muscles, ligaments par diverses techniques :

  1. Manipulation articulaire : les ostéopathes utilisent des techniques de manipulation articulaire pour restaurer la mobilité des articulations touchées par l’arthrose.
  2. Mobilisation des tissus mous : les techniques de mobilisation des tissus mous, telles que le massage, peuvent aider à soulager la douleur et à réduire l’inflammation.
  3. Rééducation posturale : votre ostéopathe sera en mesure de vous recommander des exercices pour améliorer la posture et renforcer les muscles autour des articulations touchées.
  4. Conseils en matière de mode de vie : votre ostéopathe pourra vous prodiguer des conseils sur le mode de vie, notamment sur les modifications alimentaires, l’activité physique et les pratiques de gestion du stress.

Les bénéfices de l’ostéopathie pour l’arthrose comprennent :

  1. Soulagement de la douleur : l’ostéopathie peut aider à soulager la douleur associée à l’arthrose.
  2. Amélioration de la mobilité articulaire : les techniques de manipulation articulaire peuvent aider à restaurer la mobilité des articulations touchées par l’arthrose.
  3. Réduction de l’inflammation : les techniques de mobilisation des tissus mous peuvent aider à réduire l’inflammation dans les articulations touchées.
  4. Réduction de la prise de médicaments : l’ostéopathie peut aider à réduire la nécessité de prendre des médicaments pour soulager les douleurs arthrosiques.

Il convient de noter que l’ostéopathie ne peut pas guérir l’arthrose, mais elle peut aider à soulager la douleur et à améliorer la qualité de vie des patients atteints de cette pathologie. Il est important de consulter un ostéopathe qualifié et expérimenté pour élaborer un plan de traitement personnalisé pour l’arthrose et qui travaille en collaboration avec les autres professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge de celle-ci.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Lumbago – Lombalgie – Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Lumbago – Lombalgie – Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Le lumbago, également connu sous le nom de lombalgie, est une douleur située dans le bas du dos au niveau du rachis lombaire. Il est généralement causé par une irritation ou une inflammation des muscles, des ligaments ou des disques intervertébraux dans la région lombaire de la colonne vertébrale. On parle souvent à tord du célèbre tour de rein ou mal aux reins. Cependant, il s’agit bien le plus souvent de ce que les patients décrivent comme étant bloqué du dos (blocage lombaire).

Physiopathologie

La physiopathologie du lumbago est complexe et peut inclure des facteurs tels que des lésions musculaires, des troubles de la posture, des problèmes de dégénérescence discale (hernie discale, protrusion discale) et des troubles mécaniques de la colonne vertébrale. Les traumatismes tels que les chutes, le port de charges, les accidents de voiture ou de la voie publique et les sports à haut impact peuvent également contribuer au développement du lumbago.

Fréquence et étiologies

Les lombalgies sont fréquentes en France et peuvent avoir diverses causes. Les causes les plus courantes incluent :

  • Les troubles mécaniques de la colonne lombaire : Les troubles mécaniques tels que les hernies discales, les déformations vertébrales et les troubles articulaires sont les causes les plus courantes de lumbagos en France.
  • Les lésions musculaires : Les lésions musculaires telles que les contractures et les déchirures peuvent également causer des lumbagos. Cela est souvent le cas chez les personnes qui effectuent des mouvements répétitifs ou qui portent des charges lourdes.
  • Les troubles de la colonne vertébrale : Les troubles de la colonne vertébrale tels que la scoliose, l’ostéoporose, l’arthrose et les tumeurs peuvent également causer des lumbagos.
  • Les facteurs psychologiques : Les facteurs psychologiques tels que le stress et l’anxiété peuvent également causer des lombalgies.

Il est important de noter que les lombalgies peuvent également être causées par une combinaison de ces facteurs.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les douleurs lombaires sont la principale cause de handicap dans le monde. En France, on estime qu’environ 80% de la population souffre de douleurs lombaires au cours de sa vie, et que le lumbago est la première cause de consultations chez les ostéopathes, la deuxième cause de consultations chez les kinésithérapeutes et la troisième cause de consultations chez les médecins généralistes.

Un peu d’anatomie

Colonne vertébrale

 

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses qui pourra donner une sciatique ou lombosciatique.

 

 

Les symptômes du lumbago ou de la lombalgie

  • Une douleur du bas du dos qui n’est pas accompagnée d’irradiation le long du membre inférieur (ne pas confondre avec la sciatique).
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort ou un mouvement.
  • Une douleur augmentée lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Pas de troubles de la sensibilité.
  • Un soulagement ressenti en décubitus dorsal, les genoux pliés.

Attention : Le lumbago ou lombalgie ne doit pas être confondue avec la sciatique ou lombosciatique :

Le lumbago ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation. (Schéma ci-contre à gauche).

 

 

 

 

Les traitements

Les traitements principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).
  • Le mouvement.
  • La chaleur qui permet de soulager les tensions musculaires.
  • Infiltrations (si échecs des autres traitements précités).

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre lumbago si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Votre ostéopathe pour traiter un lumbago utilisera des techniques manuelles pour manipuler les structures mécaniques de la colonne vertébrale et des tissus environnants. L’objectif de ces techniques est de rétablir la mobilité et l’équilibre des structures impliquées dans la douleur lombaire.

Les techniques utilisées peuvent inclure :

  • La manipulation vertébrale, qui consiste à utiliser des mouvements doux et précis des vertèbres permettant de rétablir la mobilité des articulations intervertébrales.
  • La mobilisation des tissus mous, qui utilise des pressions et des étirements pour améliorer la circulation sanguine et la souplesse des muscles et des ligaments.
  • Les techniques myofasciales qui visent à soulager les tensions et les douleurs des muscles et des fascias.

Manipulation lombaire

L’ostéopathe peut également utiliser des techniques pour améliorer la posture et éduquer les patients sur les moyens de prévenir les chutes. Il peut également vous orienter vers d’autres professionnels de santé si nécessaire (Kinésithérapeutes, podologue, médecin traitant…).

Il est important de noter que le traitement effectué par votre ostéopathe peut varier en fonction de la cause sous-jacente de la douleur lombaire et de la condition physique générale de chaque patient.

Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre lombalgie. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre. Voir article : « Comment bien se relever ? »

Les études scientifiques

Il existe un certain nombre d’études scientifiques qui ont examiné l’efficacité de l’ostéopathie dans le traitement du lumbago. Ces études ont généralement utilisé des méthodes de recherche contrôlées, telles que des essais contrôlés randomisés, pour évaluer l’efficacité de l’ostéopathie par rapport aux traitements médicaux courants.

Une étude de 2014, publiée dans le « Journal of Osteopathic Medicine », a comparé l’efficacité de l’ostéopathie à celle des analgésiques et des anti-inflammatoires dans le traitement de la douleur lombaire. Les résultats ont montré que les patients traités par ostéopathie obtenaient une réduction significative de la douleur et une amélioration de la fonction physique par rapport aux patients traités par des médicaments. L’ostéopathie est donc un traitement de choix par rapport aux traitements médicamenteux.

Une autre étude de 2011, publiée dans « le Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics », a comparé l’efficacité de l’ostéopathie à celle de la physiothérapie dans le traitement de la douleur lombaire. Les résultats ont montré que les patients traités par ostéopathie obtenaient une réduction significative de la douleur et une amélioration de la fonction physique par rapport aux patients traités par physiothérapie. L’ostéopathie est donc un traitement de choix par rapport aux soins kinésithérapiques.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31658037/

 

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Léna BURLET (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

La sciatique est une névralgie du nerf sciatique, c’est-à-dire une douleur du membre inférieur située sur le trajet du nerf sciatique. Elle reste souvent associée à des lombalgies (douleurs lombaires) et formera ce que l’on dénomme : la lombosciatique.

Attention à ne pas confondre la sciatique avec la sciatalgie. La sciatalgie étant une sensation douloureuse sur le trajet du nerf sciatique dû généralement à un spasme du muscle piriforme.

Un peu d’anatomie

Le nerf sciatique, tout en étant le plus gros et le plus long nerf du corps humain, assure  la sensibilité de la partie postérieure du membre inférieur et une partie de ses mouvements. C’est un nerf mixte : il est donc sensitif et moteur.

Il possède plusieurs racines qui naissent de la moelle épinière. Ses racines descendent dans le canal lombaire délimité par les vertèbres afin de former avec les racines d’autres nerfs : « la queue de cheval ». À noter que la moelle épinière s’arrête au niveau de L1 voire L2. Ce qui signifie qu’au-delà de L2, il n’y a plus que des racines des nerfs.

Les deux principales racines du nerf sciatique sont :

  • la racine L5 qui sort entre L4 (4ème vertèbre lombaire) et L5 (5ème vertèbre lombaire),
  • la racine S1 qui sort entre L5 et S1 (1ère vertèbre sacrée).

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses.

Les symptômes de la sciatique ou lombosciatique

  • Une douleur du bas du dos qui est associée à des douleurs irradiantes dans le membre inférieur.
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort.
  • Une douleur augmentée en position assise, lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir au niveau de la jambe et du pied.
  • Des troubles de la sensibilité avec présence de fourmillements (paresthésies) au niveau de la jambe ou du pied.
  • Un soulagement ressenti le plus souvent en position allongée.
  • Si la racine L5 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, sur le côté externe du genou, sur le côté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil.
  • Si la racine S1 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, derrière le genou, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied jusqu’aux 3 derniers orteils.
  • L’aspect du membre inférieur est totalement normal malgré la douleur.

Attention : La sciatique ne doit pas être confondue avec le mal de dos et la cruralgie :

Le mal de dos ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation. (Schéma ci-contre à gauche).

La cruralgie est une douleur du bas du dos qui descend devant la cuisse et jusqu’au genou, voire plus bas jusqu’au bord interne du pied. La douleur suit le trajet du nerf crural formé par des racines nerveuses L3 et L4.

La sciatalgie avec spasme du muscle piriforme (muscle pyramidal).

 

Trajet de la douleur lors d’une sciatique

Trajet postérieur de la sciatique

 

Les autres formes de sciatique

  • La sciatique paralysante avec déficit moteur de la jambe (sciatique déficitaire) : urgence chirurgicale.
  • La sciatique hyperalgique, non calmée par les médicaments antalgiques habituels : prise en charge en milieu hospitalier (urgences…).
  • La sciatique associée à un syndrome de la queue de cheval. C’est-à-dire avec des troubles du contrôle des sphincters urinaire (difficultés à uriner, besoin urgent d’uriner…) et/ou ano-rectaux (constipation) : urgence chirurgicale.

Quelles sont les causes de la sciatique ?

  1. La cause la plus fréquente est la hernie discale.

Le disque intervertébral est constitué d’un anneau fibreux et au centre d’un noyau gélatineux. En cas de sur-sollicitations et/ou d’hyperpression, la partie centrale du disque (le noyau) peut se déplacer au sein de l’anneau périphérique puis faire une protrusion ou une saillie dans le canal rachidien pour former alors une hernie discale lombaire.

La douleur est due à la compression de l’une des racines du nerf sciatique par la hernie discale, associée à une inflammation réactionnelle.

Toutefois, l’existence d’une hernie discale n’est pas forcement associée à des lombosciatiques. En effet, la hernie peut ne pas toucher et donc comprimer la racine.

  1. La sciatique de la femme enceinte

Les troubles de la posture observés lors de la grossesse entraînent souvent des lombosciatiques. La prise de poids pendant la grossesse, augmente en efforts de simples gestes de la vie courante.

  1. L’arthrose

L’arthrose des vertèbres lombaires peut être responsable d’un rétrécissement du canal lombaire appelé canal lombaire étroit.

  1. Un glissement d’une vertèbre.

Un spondylolisthésis est un glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente.

5. Une fracture vertébrale

Une fracture d’origine traumatique ou un tassement vertébral dû à l’ostéoporose.

6. La spondylarthrite ankylosante qui est une maladie inflammatoire du rachis

7. Un spondylodiscite (Infection du disque intervertébral).

Les traitements

Les traitements seront adaptés à la cause de la sciatique et les principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).

En cas d’échec thérapeutique :

Et la chirurgie ?

Elle sera proposée pour les sciatiques paralysantes, hyperalgiques, avec syndrome de la queue de cheval.

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre sciatique ou lombosciatique si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Le but des manipulations (qui seront douces), sera de libérer les tensions s’exerçant sur le nerf sciatique afin de le soulager et donc de vous soulager. Votre thérapeute s’attardera sur votre rachis dorso-lombaire, votre bassin, vos muscles ainsi que votre posture. Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre lombosciatique. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.