Hernie discale, définition, traitements, conseils et Ostéopathie

Hernie discale, définition, traitements, conseils et Ostéopathie

Définition

La hernie discale est une pathologie qui affecte les disques intervertébraux de la colonne vertébrale. Ces disques sont des structures fibro-cartilagineuses qui séparent les vertèbres et permettent l’amortissement des chocs et la flexibilité de la colonne vertébrale. La hernie discale se produit lorsqu’une partie du noyau pulpeux, le gel situé au centre du disque, est poussée à travers une fissure ou une déchirure au niveau de l’anneau fibreux (annulus fibrosus) qui entoure le disque. Cette protrusion peut ensuite comprimer les racines nerveuses qui émergent de la colonne vertébrale et provoquer des symptômes tels que des douleurs, des engourdissements et des picotements dans les zones innervées par ces racines nerveuses. La hernie discale peut survenir à n’importe quel niveau de la colonne vertébrale, mais elle est plus fréquente dans les régions lombaire et cervicale.

Les facteurs de risques

  1. L’âge : la fréquence augmente statistiquement chez les personnes de plus de 35 ans.
  2. Obésité : L’excès de poids augmente la pression sur la colonne vertébrale et peut augmenter le risque de hernie discale.
  3. Sédentarité : Un mode de vie sédentaire peut affaiblir les muscles du dos, augmenter la pression sur la colonne vertébrale.
  4. Posture incorrecte : Une mauvaise posture prolongée peut entraîner une tension excessive sur les disques intervertébraux.
  5. Tabagisme : Les substances toxiques contenues dans la cigarette empêchent une bonne vascularisation, entrainant de facto une déhiscence (usure) prématurée des disques intervertébraux.
  6. Mouvements répétitifs : qui impliquent la colonne vertébrale, comme le port de charge ou les mouvements forcés du tronc, peuvent entraîner une usure excessive des disques intervertébraux.
  7. Facteurs génétiques : Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition génétique à la hernie discale.
  8. Blessures : Les blessures à la colonne vertébrale, comme les chutes ou les accidents de voiture, peuvent endommager les articulations zygapophysaires (processus articulaires postérieurs vertébraux) créant de qui sera accompagnée d’une usure des disques intervertébraux ; réalisant ainsi la pathologie discarthrosique.
  9. Le stress émotionnel : peut provoquer une tension excessive dans les muscles du dos, augmenter la pression sur la colonne vertébrale et augmenter le risque de hernie discale.
  10. Activités sportives intenses : Les activités sportives qui impliquent des mouvements répétitifs ou des impacts répétés, comme la gymnastique, le football, le rugby, la course à pied (sur sol non adapté), certains sports de combat à impact ou le tennis, peuvent augmenter le risque de hernie discale.

Les symptômes des hernies discales

 La Douleur : La douleur secondaire à une hernie discale lombaire aura pour origine le bas du dos et pourra irradier dans une jambe réalisant une cruralgie ou une sciatalgie. Quant à la hernie discale cervicale, la douleur aura pour origine le cou et pourra irradier dans un bras réalisant une névralgie cervico-brachiale (NCB). Une douleur descendant en bas du genou ou en bas du coude est un signe qui porte à croire en la présence d’une hernie discale (c’est un signe de compression d’une racine nerveuse).

Les symptômes douloureux peuvent être augmentés par le fait de tousser, de rire, d’éternuer ou d’aller à la selle.

A noter que certaines hernies discales peuvent passer totalement inaperçues puisqu’elles ne causent aucune douleur est sont dites asymptomatiques.

Faiblesse : un disque intervertébral qui comprime une racine nerveuse peut entrainer une faiblesse des muscles qui sont innervés par le nerf en question. L’intensité de la compression définira la gravité des symptômes, allant d’une simple hypotonie à une paralysie temporaire du muscle (parésie) voire à une paralysie totale (urgence chirurgicale).

Engourdissements : un disque intervertébral qui comprime une racine nerveuse peut également entrainer des engourdissements aux régions cutanées qui sont innervées par le nerf atteint. L’intensité de la compression définira la gravité des symptômes, allant de simples paresthésies (picotements, fourmillements, piqûres, brûlures) à une anesthésie complète (perte de toute sensibilité).

Quelles sont les zones les plus touchées ?

  • La hernie discale L4-L5 : située entre la quatrième lombaire (L4) et la cinquième lombaire (L5) qui provoque des douleurs partant des dernières lombaires pour descendre ensuite dans la partie latérale du membre inférieur jusque dans le gros orteil réalisant la sciatique L4-L5.
  • La hernie discale L5-S1 : située entre la cinquième lombaire (L5) et la première vertèbre sacrée (S1) qui provoque des douleurs partant des dernières lombaires pour descendre dans la fesse et la partie postérieure du membre inférieur jusque dans le cinquième orteil réalisant la sciatique L5-S1.
  • La hernie discale C6-C7 : entre la sixième (C6) et la septième vertèbre cervicale (C7) qui provoque une névralgie cervico-brachiale (NCB) entrainant des douleurs dans le bras jusqu’aux doigts.
  • La hernie discale L3-L4 : située entre la troisième vertèbre lombaire (L3) et la quatrième vertèbre lombaire (L4) provoquant une cruralgie.

Hernie discale L4-L5 visualisée par IRM

Hernie discale C4-C5 visualisée par IRM

Les traitements

Les traitements seront adaptés à chaque patient, tant dans l’intensité de la douleur mais surtout au niveau de son étiologie (causalité).

  1. La prise en charge médicamenteuse : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits pour réduire l’inflammation et soulager la douleur. Les opioïdes peuvent être utilisés, mais ils sont généralement prescrits à court terme en raison de leur potentiel d’effets secondaires et des risques de dépendance. Les myorelaxants (relaxants musculaires) peuvent aider à réduire les spasmes musculaires et la douleur.
  2. La kinésithérapie : peut aider à soulager la douleur et améliorer la mobilité en utilisant des exercices de renforcement musculaire, des étirements et des massages. L’objectif est de renforcer les muscles du dos et de l’abdomen afin de soutenir la colonne vertébrale et ainsi réduire la pression sur le disque intervertébral.
  3. L’ostéopathie peut également être utile dans le traitement des hernies discales. Elle peut aider à soulager les douleurs, améliorer la mobilité articulaire et la circulation sanguine autour de la zone touchée. Par des techniques myotensives, l’ostéopathe sera à même de réduire les tensions musculaires. Les techniques utilisées en ostéopathie pour traiter les hernies discales comprennent la mobilisation articulaire douce, le relâchement myofascial les manipulations vertébrales douces et les techniques neurales (destinées aux différents nerfs atteints par la hernie discale).
  4. Les infiltrations : Les infiltrations de corticostéroïdes peuvent être utilisées pour réduire l’inflammation et soulager la douleur. Ils sont généralement réservés aux cas de hernies discales plus graves ou persistantes qui ne répondent pas à d’autres traitements.
  5. La chirurgie : La chirurgie peut être recommandée si les autres traitements n’ont pas réussi à soulager la douleur ou si la hernie discale est particulièrement grave. Les types de chirurgie comprennent la discectomie (consiste à retirer une partie ou la totalité du disque endommagé), la laminectomie consiste à retirer une partie de l’os pour soulager la pression sur le nerf) et l’arthrodèse (qui est le résultat de la fusion de deux ou plusieurs vertèbres avec du matériel du type plaque, vis ou prothèse discale) pour stabiliser la colonne vertébrale.

Conseils

  1. Évitez les mouvements brusques et les positions qui sollicitent le dos, tels que le port de charges lourdes ou le fait de rester debout ou assis pendant de longues périodes.
  2. Pratiquez régulièrement des exercices de renforcement musculaire pour soutenir votre colonne vertébrale, tels que la natation, la marche ou le yoga.
  3. Maintenez un poids santé pour éviter une pression excessive sur votre dos.
  4. Soyez vigilant quant à votre posture et évitez de vous pencher ou de vous tordre de manière inutile.
  5. Évitez de fumer car la nicotine peut réduire l’apport sanguin dans la colonne vertébrale, ce qui peut aggraver les symptômes de la hernie discale.
  6. Hydratez vous régulièrement et suffisamment. Les disques intervertébraux ont besoin d’eau afin de garder les turgescence (volume).
  7. Consultez un ostéopathe et un kinésithérapeute pour des conseils spécifiques en matière de traitement et d’exercice physique adapté à votre condition.
  8. Si la douleur est intense, consultez votre médecin pour des options de traitement supplémentaires, telles que des analgésiques ou des injections de corticostéroïdes.

Ostéopathie mon amie

Le traitement ostéopathiques des hernies discales consiste en une approche globale du patient, en prenant en compte les différents facteurs qui peuvent favoriser la survenue de celles-ci. Votre ostéopathe travaillera sur la posture, la mobilité articulaire, la musculature, l’alimentation, le sommeil, le stress tout en prenant en compte vos antécédents médicaux.

Le panel des outils que votre ostéopathe pourra être amené à utiliser pour soulager les symptômes de la hernie discale seront variés :

  1. Manipulation vertébrale : les techniques de manipulation douces vertébrales précises auront pour but d’améliorer la mobilité articulaire, réduisant la pression sur le disque intervertébral et soulager la douleur.
  2. Techniques de tissus mous péri-articulaires et myotensives : l’ostéopathe peut également utiliser des techniques de mobilisation tissulaires douces (destinées aux muscles, fascias, ligaments…) afin de réduire la pression sur le disque intervertébral.
  3. Techniques neurales (spécialité du cabinet) : destinées aux différents nerfs souffrant de ou des hernies en question.
  4.  Techniques viscérales : l’ostéopathe peut mobiliser certaines structures viscérales qui prennent attaches sur la colonne vertébrale.
  5. Entrées posturales : Les différentes entrées posturales sont les pieds (modification de certains points d’appuis plantaires), les yeux (le regard devant toujours se retrouver en position horizontale, le complexe articulaire cervical C0-C1-C2 sera en adaptation permanente), les dents (ATM : articulation temporo-mandibulaire) seront rééquilibrés par un traitement ostéopathique adapté. A noter que votre ostéopathe pourra être amené à vous conseiller d’aller consulter votre ophtalmologue (entrée posturale « yeux »), votre dentiste (entrée posturale « dents ») et/ou votre podologue (entrée posturale « pieds ») si besoin.

Quels sont les bénéfices de l’ostéopathie sur les hernies discales ?

  • Réduction de la douleur
  • Amélioration de la mobilité articulaire
  • Réduction de la tension musculaire
  • Amélioration de la posture
  • Réduction de l’inflammation

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Jessica BERNASCONI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Arthrose, définition, traitements & Ostéopathie

ARTHROSE, DEFINITION, TRAITEMENTS & OSTEOPATHIE

DEFINITION

L’arthrose est une maladie chronique qui affecte les articulations, en particulier les zones où les os sont en contact les uns avec les autres. Elle se caractérise par une dégénérescence et donc une détérioration progressive du cartilage qui recouvre les extrémités osseuses des articulations. L’arthrose entraîne une douleur, une raideur et une perte de mobilité.

PHYSIOPATHOLOGIE

Schéma anatomique : Genou normal à gauche et gonarthrose à droite

Le cartilage, qui recouvre l’extrémité des os, est un tissu dense et élastique qui permet aux os de glisser les uns sur les autres en douceur et sans frottement (grâce au liquide synovial qui sert de « lubrifiant »).

Lorsque le cartilage se détériore, les os se frottent les uns contre les autres, ce qui peut provoquer des douleurs, des raideurs et une perte de mobilité articulaire. En outre, la détérioration du cartilage peut entraîner la formation de petits ostéophytes ou excroissances osseuses sur les bords de l’articulation, ce qui peut également provoquer des douleurs et des raideurs.

Au niveau anatomique, l’arthrose peut toucher différentes articulations, comme les hanches (coxarthrose), les genoux (gonarthrose), les mains (rhizarthrose au niveau du pouce), les pieds, les épaules (omarthrose), les vertèbres cervicales (cervicarthrose), dorsales (dorsarthrose) et lombaires (lombarthrose)…

Les articulations les plus fréquemment touchées sont les hanches et les genoux.

ETIOLOGIE

  • Le vieillissement : le risque d’arthrose augmente avec l’âge, en raison de l’usure normale des articulations au fil du temps.
  • Le surpoids : l’excès de poids peut exercer une pression excessive sur les articulations, en particulier les genoux et les hanches, ce qui peut augmenter le risque d’arthrose.
  • Les traumatismes articulaires : les blessures, les fractures, les entorses et les luxations peuvent endommager le cartilage articulaire et augmenter le risque de développer de l’arthrose.
  • Les malformations articulaires congénitales ou acquises : certaines malformations articulaires, comme la dysplasie de la hanche, peuvent augmenter le risque de développer une coxarthrose par exemple.
  • Les troubles métaboliques : le diabète.
  • Les maladies inflammatoires articulaires : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante…

L’arthrose touche environ 10% de la population adulte. Les femmes sont plus touchées que les hommes, en particulier après la ménopause. Le risque d’arthrose augmente avec l’âge et est également plus élevé chez les personnes en surpoids ou obèses. Certaines articulations, comme les genoux, les hanches et les mains, sont plus souvent touchées que d’autres.

 

TRAITEMENTS

Voici une liste exhaustive des traitements possibles pour l’arthrose :

  1. Médicaments : Les médicaments peuvent aider à soulager la douleur et à réduire l’inflammation associée à l’arthrose. Les analgésiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les corticostéroïdes et les injections de viscosupplémentation (notamment au niveau des genoux) sont largement utilisés.
  2. Activité physique : Les exercices de renforcement musculaire, les étirements et les activités de faible impact peuvent aider à maintenir la flexibilité, la force et la mobilité articulaire. Les exercices aquatiques, tels que la natation, peuvent être particulièrement bénéfiques car ils réduisent la pression sur les articulations.
  3. Perte de poids : La perte de poids peut réduire la pression sur les articulations, en particulier sur les genoux et les hanches. Même une petite perte de poids peut aider à soulager la douleur et à améliorer la mobilité.
  4. L’ostéopathie : par des manipulations et des mobilisations douces et adaptées, permet de réduire les douleurs et améliorer la mobilité articulaire.
  5. Les cures thermales : les bains thermaux, les douches, l’enveloppement de boues thermales et les massages peuvent aider à réduire les douleurs liées à l’arthrose.
  6. La kinésithérapie : par des exercices et des mouvements adaptés qui visent à améliorer la mobilité des articulations atteintes par l’arthrose.
  7. La chaleur : l’utilisation de la chaleur sur l’arthrose permets une meilleure vascularisation des tissus mous et donc une diminution des tenions musculaires.
  8. Chirurgie : Dans les cas graves où les autres traitements n’ont pas été efficaces, la chirurgie peut être nécessaire. La chirurgie peut impliquer la réparation ou le remplacement de l’articulation endommagée.
  9. Dispositifs de soutien : attelles, orthèses et cannes, peuvent aider à réduire la pression sur les articulations et à améliorer la mobilité.

OSTEOPATHIE MON AMIE

L’ostéopathie est une méthode de choix, non invasive (chirurgie/infiltrations) et non médicamenteuse, pour soulager les symptômes de l’arthrose. L’ostéopathe travaillera par des manipulations douces et adaptées sur les articulations, les muscles, ligaments par diverses techniques :

  1. Manipulation articulaire : les ostéopathes utilisent des techniques de manipulation articulaire pour restaurer la mobilité des articulations touchées par l’arthrose.
  2. Mobilisation des tissus mous : les techniques de mobilisation des tissus mous, telles que le massage, peuvent aider à soulager la douleur et à réduire l’inflammation.
  3. Rééducation posturale : votre ostéopathe sera en mesure de vous recommander des exercices pour améliorer la posture et renforcer les muscles autour des articulations touchées.
  4. Conseils en matière de mode de vie : votre ostéopathe pourra vous prodiguer des conseils sur le mode de vie, notamment sur les modifications alimentaires, l’activité physique et les pratiques de gestion du stress.

Les bénéfices de l’ostéopathie pour l’arthrose comprennent :

  1. Soulagement de la douleur : l’ostéopathie peut aider à soulager la douleur associée à l’arthrose.
  2. Amélioration de la mobilité articulaire : les techniques de manipulation articulaire peuvent aider à restaurer la mobilité des articulations touchées par l’arthrose.
  3. Réduction de l’inflammation : les techniques de mobilisation des tissus mous peuvent aider à réduire l’inflammation dans les articulations touchées.
  4. Réduction de la prise de médicaments : l’ostéopathie peut aider à réduire la nécessité de prendre des médicaments pour soulager les douleurs de arthrosiques.

Il convient de noter que l’ostéopathie ne peut pas guérir l’arthrose, mais elle peut aider à soulager la douleur et à améliorer la qualité de vie des patients atteints de cette pathologie. Il est important de consulter un ostéopathe qualifié et expérimenté pour élaborer un plan de traitement personnalisé pour l’arthrose et qui travaille en collaboration avec les autres professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge de celle-ci.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

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Endométriose et Ostéopathie

DEFINITION

L’endométriose est une pathologie gynécologique qui touche les femmes en âge de procréer. Elle se traduit classiquement par de fortes douleurs lors des règles ou par des troubles de la fertilité. C’est une maladie chronique douloureuse qui peut être invalidante.

QU’EST-CE QUE L’ENDOMÈTRE ?

L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui permet, après la fécondation, l’installation et le développement de l’embryon. Les cellules qui composent l’endomètre sont sensibles aux hormones sexuelles (estrogènes et progestérone).

Avant l’ovulation, sous l’effet de ces hormones, l’endomètre se prépare à accueillir un éventuel embryon. Si la fécondation n’a pas lieu, l’endomètre retourne à son état initial et élimine les cellules qui auraient pu recevoir l’embryon : ce sont les règles.

 

QU’EST-CE QUE L’ENDOMÉTRIOSE ?

L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence anormale, dans la cavité abdominale, de fragments d’endomètre (muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus). On estime que l’endométriose touche environ 1 femme en âge de procréer sur 10, quel que soit son âge. Il est à noter qu’1/3 des femmes âgées de 16 à 50 ans souffrent de douleurs menstruelles aiguës. Il s’agit donc d’une maladie assez répandue.

Lorsqu’elle se manifeste, l’endométriose se traduit essentiellement par des crises de maux de ventre parfois insupportables, en particulier pendant les règles ou les rapports sexuels (dyspareunies), et des troubles de la fertilité.

Les symptômes observés lors d’endométriose sont dus aux fragments d’endomètre dispersés dans la cavité abdominale. Ce tissu endométrial peut se retrouver sur les ovaires, les trompes de Fallope, les ligaments utéro-sacrés, la vessie, l’intestin ou d’autres organes pelviens, et réagir au cycle hormonal. Sous l’action des hormones sexuelles, ces fragments prolifèrent et saignent, ce qui provoque une inflammation locale. Nous pouvons observer de plus l’apparition de kystes, de cicatrices et d’adhérences fibreuses entre les organes de l’abdomen (extérieur de l’utérus, trompes, ovaires, ligaments entre l’utérus et le bassin, rectum, vessie, intestins, diaphragme, péritoine, reins…).

Selon leur localisation, ces fragments vont :

  • Provoquer des douleurs (par exemple en cas d’adhérences entre deux organes).
  • Compromettre la capacité d’avoir un enfant (quand les lésions gênent la rencontre entre l’ovule et les spermatozoïdes, ou lors de kyste ovarien).
  • Parfois entraîner une envie d’uriner permanente (quand un fragment perturbe le fonctionnement de la vessie).

QUELQUES CHIFFRES

L’endométriose est une maladie fréquente, mais sous-diagnostiquée et souvent mal comprise. En effet, il faut en moyenne 7 ans pour poser un diagnostic d’endométriose, avec une durée moyenne de 4 à 5 ans entre l’apparition des symptômes et la consultation chez un médecin spécialisé.

DIAGNOSTIC DE L’ENDOMETRIOSE ?

1 – L’interrogatoire (ou anamnèse) de la patiente effectué par les médecins généralistes, gynécologues ou sage-femmes, doit pouvoir orienter le diagnostic : La patiente évoquera des douleurs invalidantes pendant les règles et/ou pendant les rapports sexuels (dyspareunies) le tout pouvant être accompagné par des troubles digestifs, urinaires, dysménorrhées (douleurs survenant au moment des règles), douleurs à la marche…

2 – L’examen clinique (examen gynécologique) sera le plus souvent nécessaire pour aider au diagnostic et orienter la prescription d’une échographie, d’une IRM ou une tomodensitométrie.

3 – Le diagnostic de l’endométriose peut être difficile car il peut être confondu avec d’autres affections gynécologiques. L’imagerie médicale, comme l’échographie pelvienne, l’IRM ou la tomodensitométrie, peut aider à visualiser les lésions endométriales, mais la seule façon de confirmer le diagnostic est de réaliser une biopsie (réalisée sous coelioscopie).

LES DIFFERENTS TRAITEMENTS DE L’ENDOMETRIOSE

Il est important de souligner que chaque patiente étant unique, le choix du traitement dépendra de nombreux facteurs, tels que l’âge, la gravité des symptômes, la présence de lésions importantes, la fertilité, entre autres.

  1. Analgésiques : des analgésiques peuvent être prescrits pour soulager les douleurs menstruelles. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont les plus couramment utilisés, mais les opioïdes peuvent également être prescrits pour les douleurs plus intenses.
  2. Contraceptifs hormonaux : les contraceptifs hormonaux, tels que les pilules contraceptives, les patchs, les injections et les dispositifs intra-utérins (DIU), sont souvent utilisés pour soulager les douleurs et les symptômes liés à l’endométriose. Ils peuvent également aider à réduire la croissance des tissus de l’endomètre en bloquant la production d’œstrogènes.
  3. Progestatifs : les progestatifs sont des hormones similaires à la progestérone qui peuvent aider à réduire la croissance des tissus de l’endomètre. Ils peuvent être prescrits sous forme de pilules, d’injections ou d’implants.
  4. Chirurgie conservatrice : la chirurgie conservatrice consiste à retirer les lésions de l’endométriose tout en préservant l’utérus et les ovaires.
  5. Hystérectomie : si les symptômes de l’endométriose sont graves et que la patiente ne souhaite plus avoir d’enfants, une hystérectomie peut être proposée. Cette intervention consiste à retirer l’utérus et peut être associée à une salpingectomie (ablation des trompes de Fallope) et une ovariectomie (ablation des ovaires).
  6. Assistance médicale à la procréation (AMP) : l’AMP peut être proposée aux patientes connues d’endométriose qui rencontrent des difficultés de fertilité. Les techniques d’AMP peuvent inclure la fécondation in vitro (FIV), l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI), l’insémination intra-utérine (IIU) ou la stimulation ovarienne.
  7. Les thérapies complémentaires : incluant l’ostéopathie, la psychothérapie, la diététique.

OSTEOPATHIE MON AMIE

Il est important de consulter un ostéopathe formé à cette problématique et qui travaille en collaboration avec les autres professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge de l’endométriose.

L’ostéopathie peut être bénéfique pour les patientes souffrant d’endométriose, car elle peut aider à réduire la douleur et à améliorer la fonction pelvienne. L’ostéopathe travaillera par des manipulations douces et adaptées sur la mobilité des organes pelviens, tels que l’utérus et les ovaires. La prise en charge ostéopathique visera à réduire la douleur et à améliorer la circulation sanguine et lymphatique. Votre ostéopathe pourra également travailler sur la région lombo-pelvienne, les muscles du plancher pelvien, et les fascias pour réduire les tensions et les douleurs associées à l’endométriose. Dans tous les cas, il s’adaptera à vos douleurs.

CONSEILS

Il est recommandé de faire de l’exercice régulièrement, de manger une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes, de réduire la consommation de caféine et d’alcool, et d’éviter le tabagisme. Il est également important de gérer le stress (psychologue, sophrologue…), qui peut aggraver les symptômes de l’endométriose.

Vous trouverez le site de l’association française de lutte contre l’endométriose sur le lien : https://www.endofrance.org/

CONCLUSION

En conclusion, l’endométriose est une maladie gynécologique courante qui peut être invalidante pour les patientes qui en souffrent. Il est important de consulter un médecin spécialisé pour un diagnostic précis et un traitement adapté. Les traitements de l’endométriose peuvent inclure des médicaments, des traitements chirurgiques et des thérapies complémentaires, comme l’ostéopathie, pour soulager

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

 

Cruralgie, comment la reconnaitre ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Cruralgie, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

La cruralgie est une névralgie du nerf crural appelé aussi nerf fémoral. Il s’agit du nerf sensitif et moteur de la face antérieure de la cuisse. La cruralgie décrit une douleur du membre inférieur du devant de la cuisse en irradiant jusqu’au pied. Elle reste souvent associée à des lombalgies (douleurs lombaires) et formera ce que l’on dénomme : la lombocruralgie.

Attention à ne pas confondre la cruralgie avec la sciatalgieLa sciatalgie étant une sensation douloureuse sur le trajet du nerf sciatique dû généralement à un spasme du muscle piriforme ou encore avec la sciatique qui elle décrit un trajet douloureux postérieur au membre inférieur.

Un peu d’anatomie

Le nerf crural (ou nerf fémoral) prend son origine au niveau des vertèbres lombaires L2, L3 et L4. Il descend dans le bassin et la jambe en passant entre le muscle iliaque et le muscle psoas. Dans la jambe, le nerf fémoral se divise en plusieurs branches. C’est un nerf mixte : il est donc sensitif et moteur.

Il possède plusieurs racines qui naissent de la moelle épinière. Ses racines descendent dans le canal lombaire délimité par les vertèbres afin de former avec les racines d’autres nerfs : « la queue de cheval ». À noter que la moelle épinière s’arrête au niveau de L1 voire L2. Ce qui signifie qu’au-delà de L2, il n’y a plus que des racines des nerfs.

Les deux principales racines du nerf crural (ou fémoral) sont :

  • La racine L2 qui sort entre L1 (1ère vertèbre lombaire) et L2 (2èmevertèbre lombaire).
  • La racine L3 qui sort entre L2 et L3.
  • La racine L4 qui elle sort entre L3 et L4.

La névralgie crurale se caractérise principalement par une douleur dans la cuisse ou dans la jambe. En fonction de la branche du nerf atteinte et de la zone qu’elle innerve, la douleur peut irradier dans différentes zones :

  • Racine L2 : douleur du dos vers le pli de l’aine.
  • Racine L3 : douleur vers la face avant de la cuisse et le genou.
  • Racine L4 : douleur du dos vers la face antéro-externe de la cuisse, le genou et la face interne du tibia.

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses.

 

 

Les symptômes de la cruralgie ou de la lombocruralgie

  • Une douleur du bas du dos qui est associée à des douleurs irradiantes dans le membre inférieur.
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort.
  • Une douleur augmentée en position assise, lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir au niveau de la cuisse, de la jambe et du pied.
  • Des troubles de la sensibilité avec présence de fourmillements (paresthésies) au niveau di pli de l’aine, de la jambe ou du pied.
  • Le muscle psoas : le patient rencontre des difficultés à fléchir la hanche (rapprocher le genou du thorax ou lever la cuisse en position assise). Il s’aide de sa main pour entrer dans la voiture ou le lit.
  • Le muscle quadriceps : difficulté pour étendre la jambe pliée, le genou se verrouille difficilement en extension. La montée des escaliers est difficile voire impossible.
  • Les muscles releveurs du pied et de la cheville : le pied ne se relève plus. Le patient présente une démarche de steppage (atteinte du muscle tibial antérieur). Il doit soulever le genou du côté paralysé pour que le pied n’accroche pas le sol et ne traîne pas.

Attention : La cruralgie ne doit pas être confondue avec la sciatique, la sciatalgie ou encore la lombalgie.

Le mal de dos ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation.

La sciatique quant à elle est une douleur prenant naissance au niveau du bas du dos avec une irradiation postérieure. Si la racine L5 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, sur le côté externe du genou, sur le côté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil alors que si la racine S1 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, derrière le genou, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied jusqu’aux 3 derniers orteils.

La cruralgie est une douleur du bas du dos qui descend devant la cuisse et jusqu’au genou, voire plus bas jusqu’au bord interne du pied. La douleur suit le trajet du nerf crural formé par des racines nerveuses L3 et L4.

La sciatalgie est un spasme du muscle piriforme (muscle pyramidal).


 

Trajet de la douleur lors d’une cruralgie

 

 

 

Les différentes formes de cruralgie « urgences chirurgicales »

  • La cruralgie paralysante avec déficit moteur de la jambe (cruralgie déficitaire) : urgence chirurgicale. Soit certains muscles ne se contractent plus soit le patient décrit une faiblesse pour effectuer le mouvement.
  • La cruralgie hyperalgique, non calmée par les médicaments antalgiques habituels : prise en charge en milieu hospitalier (urgences…).
  • La cruralgie associée à un syndrome de la queue de cheval. C’est-à-dire avec des troubles du contrôle des sphincters urinaire (difficultés à uriner, besoin urgent d’uriner…) et/ou anorectaux (constipation) : urgence chirurgicale.

 Quelles sont les causes de la cruralgie ?

  1. La cause la plus fréquente est la hernie discale.

Le disque intervertébral est constitué d’un anneau fibreux et au centre d’un noyau gélatineux. En cas de sur-sollicitations et/ou d’hyperpression, la partie centrale du disque (le noyau) peut se déplacer au sein de l’anneau périphérique puis faire une protrusion ou une saillie dans le canal rachidien pour former alors une hernie discale lombaire.

La douleur est due à la compression de l’une des racines du nerf crural par la hernie discale, associée à une inflammation réactionnelle.

Toutefois, l’existence d’une hernie discale n’est pas forcément associée à des lombosciatiques ou à des lombocruralgies. En effet, la hernie peut ne pas toucher et donc comprimer la racine.

  1. La sciatique de la femme enceinte

Les troubles de la posture observés lors de la grossesse entraînent souvent des lombosciatiques. La prise de poids pendant la grossesse, augmente en efforts de simples gestes de la vie courante.

  1. L’arthrose

L’arthrose des vertèbres lombaires peut être responsable d’un rétrécissement du canal lombaire appelé canal lombaire étroit.

  1. Un glissement d’une vertèbre.

Un spondylolisthésis est un glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente.

  1. Une fracture vertébrale

Une fracture d’origine traumatique ou un tassement vertébral dû à l’ostéoporose.

  1. La spondylarthrite ankylosante qui est une maladie inflammatoire du rachis
  2. Une spondylodiscite (Infection du disque intervertébral) = urgence chirurgicale !

Les traitements

Les traitements seront adaptés à la cause de la sciatique et les principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).

En cas d’échec thérapeutique :

Et la chirurgie ?

Elle sera proposée pour les cruralgies déficitaires (paralysantes), hyperalgiques, avec syndrome de la queue de cheval.

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre cruralgie ou lombocruralgie si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Le but des manipulations (qui seront douces), sera de libérer les tensions s’exerçant sur le nerf crural afin de le soulager et donc de vous soulager. Votre thérapeute s’attardera sur votre rachis dorso-lombaire, votre bassin, vos muscles ainsi que votre posture.

Les techniques ostéopathiques employées seront destinées à libérer et retirer les blocages lombaires (Voir photo ci-contre) qui sont à l’origine de la cruralgie. Le but sera de faire relâcher les tensions nerveuses, articulaires et musculaires qui provoquent la compression du nerf crural.

Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre cruralgie ou lombocruralgie. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre.

 

 

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Lumbago – Lombalgie – Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Lumbago – Lombalgie – Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Le lumbago, également connu sous le nom de lombalgie, est une douleur située dans le bas du dos au niveau du rachis lombaire. Il est généralement causé par une irritation ou une inflammation des muscles, des ligaments ou des disques intervertébraux dans la région lombaire de la colonne vertébrale. On parle souvent à tord du célèbre tour de rein ou mal aux reins. Cependant, il s’agit bien le plus souvent de ce que les patients décrivent comme étant bloqué du dos (blocage lombaire).

Physiopathologie

La physiopathologie du lumbago est complexe et peut inclure des facteurs tels que des lésions musculaires, des troubles de la posture, des problèmes de dégénérescence discale (hernie discale, protrusion discale) et des troubles mécaniques de la colonne vertébrale. Les traumatismes tels que les chutes, le port de charges, les accidents de voiture ou de la voie publique et les sports à haut impact peuvent également contribuer au développement du lumbago.

Fréquence et étiologies

Les lombalgies sont fréquentes en France et peuvent avoir diverses causes. Les causes les plus courantes incluent :

  • Les troubles mécaniques de la colonne lombaire : Les troubles mécaniques tels que les hernies discales, les déformations vertébrales et les troubles articulaires sont les causes les plus courantes de lumbagos en France.
  • Les lésions musculaires : Les lésions musculaires telles que les contractures et les déchirures peuvent également causer des lumbagos. Cela est souvent le cas chez les personnes qui effectuent des mouvements répétitifs ou qui portent des charges lourdes.
  • Les troubles de la colonne vertébrale : Les troubles de la colonne vertébrale tels que la scoliose, l’ostéoporose, l’arthrose et les tumeurs peuvent également causer des lumbagos.
  • Les facteurs psychologiques : Les facteurs psychologiques tels que le stress et l’anxiété peuvent également causer des lombalgies.

Il est important de noter que les lombalgies peuvent également être causées par une combinaison de ces facteurs.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les douleurs lombaires sont la principale cause de handicap dans le monde. En France, on estime qu’environ 80% de la population souffre de douleurs lombaires au cours de sa vie, et que le lumbago est la première cause de consultations chez les ostéopathes, la deuxième cause de consultations chez les kinésithérapeutes et la troisième cause de consultations chez les médecins généralistes.

Un peu d’anatomie

Colonne vertébrale

 

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses qui pourra donner une sciatique ou lombosciatique.

 

 

Les symptômes du lumbago ou de la lombalgie

  • Une douleur du bas du dos qui n’est pas accompagnée d’irradiation le long du membre inférieur (ne pas confondre avec la sciatique).
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort ou un mouvement.
  • Une douleur augmentée lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Pas de troubles de la sensibilité.
  • Un soulagement ressenti en décubitus dorsal, les genoux pliés.

Attention : Le lumbago ou lombalgie ne doit pas être confondue avec la sciatique ou lombosciatique :

Le lumbago ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation. (Schéma ci-contre à gauche).

 

 

 

 

Les traitements

Les traitements principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).
  • Le mouvement.
  • La chaleur qui permet de soulager les tensions musculaires.
  • Infiltrations (si échecs des autres traitements précités).

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre lumbago si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Votre ostéopathe pour traiter un lumbago utilisera des techniques manuelles pour manipuler les structures mécaniques de la colonne vertébrale et des tissus environnants. L’objectif de ces techniques est de rétablir la mobilité et l’équilibre des structures impliquées dans la douleur lombaire.

Les techniques utilisées peuvent inclure :

  • La manipulation vertébrale, qui consiste à utiliser des mouvements doux et précis des vertèbres permettant de rétablir la mobilité des articulations intervertébrales.
  • La mobilisation des tissus mous, qui utilise des pressions et des étirements pour améliorer la circulation sanguine et la souplesse des muscles et des ligaments.
  • Les techniques myofasciales qui visent à soulager les tensions et les douleurs des muscles et des fascias.

Manipulation lombaire

L’ostéopathe peut également utiliser des techniques pour améliorer la posture et éduquer les patients sur les moyens de prévenir les chutes. Il peut également vous orienter vers d’autres professionnels de santé si nécessaire (Kinésithérapeutes, podologue, médecin traitant…).

Il est important de noter que le traitement effectué par votre ostéopathe peut varier en fonction de la cause sous-jacente de la douleur lombaire et de la condition physique générale de chaque patient.

Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre lombalgie. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre. Voir article : « Comment bien se relever ? »

Les études scientifiques

Il existe un certain nombre d’études scientifiques qui ont examiné l’efficacité de l’ostéopathie dans le traitement du lumbago. Ces études ont généralement utilisé des méthodes de recherche contrôlées, telles que des essais contrôlés randomisés, pour évaluer l’efficacité de l’ostéopathie par rapport aux traitements médicaux courants.

Une étude de 2014, publiée dans le « Journal of Osteopathic Medicine », a comparé l’efficacité de l’ostéopathie à celle des analgésiques et des anti-inflammatoires dans le traitement de la douleur lombaire. Les résultats ont montré que les patients traités par ostéopathie obtenaient une réduction significative de la douleur et une amélioration de la fonction physique par rapport aux patients traités par des médicaments. L’ostéopathie est donc un traitement de choix par rapport aux traitements médicamenteux.

Une autre étude de 2011, publiée dans « le Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics », a comparé l’efficacité de l’ostéopathie à celle de la physiothérapie dans le traitement de la douleur lombaire. Les résultats ont montré que les patients traités par ostéopathie obtenaient une réduction significative de la douleur et une amélioration de la fonction physique par rapport aux patients traités par physiothérapie. L’ostéopathie est donc un traitement de choix par rapport aux soins kinésithérapiques.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31658037/

 

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Jessica BERNASCONI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

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Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Rentrée & Ostéopathie

Rentrée & Ostéopathie

La rentrée est passé : les conseils de vos ostéopathes

Les vacances terminées, vous avez dû préparer la rentrée scolaire des enfants ainsi que la votre probablement. Courses et achats de dernière minute, courir après le temps pour être prêt…

Tout cela vous a probablement fatigué, stressé, angoissé…

Vous devez donc reprendre un certain rythme afin de tenir sur la durée dès à présent.

Le sommeil

Il est capital pour une bonne mémorisation et récupération du corps. Pendant les vacances, les horaires ont surement fluctué. Maintenant que vous avez repris un rythme de croisière, votre sommeil devrait être redevenu à la normale. Si tel n’est pas le cas, une séance d’ostéopathie pourra vous être bénéfique :

https://www.osteopathe-lethor.fr/pathologie/sommeil/

En effet, un mauvais sommeil et/ou un manque de celui-ci pourra entrainer :

  • Une prise de poids
  • Des douleurs
  • Une mauvaise concentration
  • Une moins bonne mémorisation
  • Une réponse immunitaire diminuée

 

L’alimentation

Les vacances ont pu être un moment de relâche et d’excès alimentaire tant dans la qualité (sandwich sur la plage, glaces…) que dans la quantité (restaurant avec buffet à volonté, apéritif…), sans compter les horaires qui ont pu être décalés.

Votre rythme alimentaire doit d’ores et déjà être calé vis-à-vis de votre activité professionnelle depuis la rentrée. Les enfants auront des horaires prédéfinis, s’ils mangent à la cantine avec des repas étudiés et équilibrés. Seulement, le stress du travail et du quotidien peuvent remettre à mal le retour d’un transit normal, sans douleur.

Le transit doit être redevenu à son équilibre. Si tel n’est pas le cas, l’ostéopathie viscérale pourra vous apporter des solutions (constipations, aigreur d’estomac, dyspepsie, douleur abdominale…). Votre ostéopathe pourra vous prendre en charge grâce à des manipulations adaptées à vos maux, tant au niveau de votre estomac, colon, intestin grêle…

 

 

La reprise du sport

Septembre est souvent le moment où l’on reprend ou commence une activité sportive, les associations et clubs sportifs s’ajustent sur le calendrier scolaire pour la plupart d’entre eux.

Veillez à ce que vous-même et vos enfants reprennent ces activités sportives de façon progressive.

Cependant si des douleurs ou certaines pathologies apparaissent (tendinites : https://www.osteopathe-lethor.fr/contact/faq-osteopathie/#toggle-id-8, entorses…), nous vous conseillons de rapidement consulter en ostéopathie.  A noter que certains enfants selon leur âge, peuvent développer des pathologies dues à une reprise trop intensive :

https://www.osteopathe-lethor.fr/pathologie/la-maladie-de-sever-osteopathie/

https://www.osteopathe-lethor.fr/pathologie/maladie-de-scheuermann/

https://www.osteopathe-lethor.fr/pathologie/osgood-schlatter/

Nous restons à votre écoute pour tout renseignement complémentaire.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


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Douleur au Coccyx ou Coccygodynie & Ostéopathie

Douleur au Coccyx ou coccygodynie & Ostéopathie

La coccygodynie ou douleur du Coccyx est localisée dans la région inter-fessière dans le prolongement du Sacrum.

Définition

La coccygodynie se caractérise par une douleur située au niveau du Coccyx et à l’articulation sacro-coccygienne. La douleur peut irradier vers le périnée, l’anus ou les fesses et est souvent décrite comme vive, profonde ou superficielle.

Classiquement, la douleur est augmentée par la position assise, obligeant les patients à rechercher une position antalgique en s’asseyant sur une seule fesse voire à rester debout. Certains patients notent une accentuation de la douleur pendant les selles, les rapports sexuels et les changements de positions pour se relever.

Les caractères de cette douleur peuvent prendre l’allure de douleur permanente, à types de brûlures, de déchirement, transfixiante, de pesanteur et peut être permanentes avec une intensité variable.

Les femmes sont plus communément touchées que les hommes avec un ratio moyen de 3 femmes pour 1 homme.

Un peu d’anatomie

Le coccyx est un os situé sous le sacrum et possède 4 vertèbres coccygiennes (rarement 5).

  • La face antérieure du coccyx est lisse et concave vers l’avant.
  • La face postérieure du coccyx est convexe vers l’arrière.
  • La base du coccyx présente une surface elliptique transversale qui s’articule avec une surface analogue de l’apex du sacrum. Elle présente 2 saillies latérales appelées cornes du coccyx ou petites cornes qui s’articulent avec celles du sacrum, afin de constituer les articulations sacro-coccygiennes. Latéralement, on trouve les cornes latérales du coccyx qui représentent la fusion des processus transverses atrophiés.
  • Le sommet du coccyx se termine par un seul tubercule.

Diagnostics différentiels de la coccygodynie

Le siège des douleurs coccygiennes peut faire évoquer d’autres pathologies comme :

 Causes

  • Un traumatisme indirect en chutant sur les fesses (fracture, luxation ou subluxation, hématome, blocage…).
  • Un traumatisme direct (coup de pied).
  • Les traumatismes internes (accouchement, rapports sexuels…).
  • Les microtraumatismes (vélo, longs trajets sur un siège inconfortable…).
  • Les causes rhumatismales (arthroses, arthrites, spondylarthrites…).

Fracture et luxation antérieure du coccyx

Fracture du coccyx

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les traitements de la coccygodynie

Ostéopathie mon amie

L’ostéopathie est véritablement une méthode de choix thérapeutique de première intention. (Voir lien https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29861217/).

L’ostéopathe déterminera quelles sont les structures en causes dans la douleur coccygienne investiguera les différentes causes anatomiques. Il aura la charge ainsi de lever tous les blocages articulaires, ligamentaires et musculaires du bassin, tant au niveau local qu’à distance :

  • Articulaire : redonner une complète mobilité au rachis lombaires, articulations sacro-iliaques, articulation sacro-coccygienne, bassin.
  • Musculaire : rétablir et équilibrer les tensions musculaires des muscles du plancher pelvien et des muscles du dos.
  • Ligamentaires : relâchement des ligaments sacro-iliaques et sacro-coccygiens.
  • Manipulation du sacrum et du coccyx et ré-équilibration du complexe du bassin (os iliaques, sacrum, coccyx).

Les conseils

Il est primordial d’éviter certaines activités sportives comme le cyclisme, l’équitation et sports de combat afin de ne pas amplifier la douleur et au contraire d’adapter à des activités sportives bénéfiques comme la natation.

 

 

Rechercher en permanence une position antalgique à l’aide de coussin d’assise thérapeutique ou de bouée dédiées aux douleurs coccygiennes ou périnéales.

 

 

Apposer du froid ou de la chaleur en fonction du résultat ressenti sur la zone douloureuse.

 

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


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Trotteur ou Youpala, Attention !

Trotteur ou Youpala, Attention !

Utilisé pour « apprendre » à marcher ou tout simplement laisser bébé autonome, le youpala est sujet à controverse.

Selon les données actuelles et les études scientifiques menées, les avis divergent concernant ses effets mais la majorité s’accorde à dire qu’ils sont néfastes pour le développement de bébé.

Le Conseil général du Val-de-Marne avait déjà lancé en 2013, une campagne de prévention sur les dangers du youpala (également appelé trotteur).

https://www.valdemarne.fr/le-conseil-departemental/enfance/education/protection-maternelle-et-infantile-pmi/halte-au-youpala

 

Le développement moteur du nourrisson

Il est important de connaitre le développement moteur pour pouvoir comprendre les effets du youpala.

Il passe par plusieurs étapes et chacune d’entres elles est essentielle au bon développement de bébé :

  • Allongé au sol
  • Se mettre sur le côté
  • Se soulever
  • Se mettre à quatre pattes (le vrai quatre pattes impliquant une impulsion avec le gros orteil)
  • Se mettre à genoux
  • Se redresser
  • Se tenir debout

En passant par toutes ces étapes, bébé apprend au fur et à mesure à appréhender son environnement mais notamment il apprend à tomber. Il sait tomber comme il faut en essayant de se rattraper ou d’amortir la chute.

Cela aura aussi une influence sur sa motricité tout au long de sa vie.

Influence du Youpala

L’utilisation fréquente du youpala pourrait nuire au bon développement moteur de bébé.

En effet, la position du nourrisson dans le youpala le met en « extension » :  il marche sur la pointe des pieds, son corps est tendu, en recherche constante d’équilibre sans jamais le trouver (souvent penché vers l’avant pour avancer par une mise en place d’équilibre/déséquilibre).

Cela empêche bébé de se redresser naturellement en passant par toutes les étapes du développement puisqu’en général il ne sait pas encore se tenir assis seul qu’on le place déjà dans le youpala où il s’efforce à maintenir une position debout.

De plus cela l’empêche de découvrir son environnement et par conséquent on observe une absence de réflexes de protections notamment avec les mains lors de chutes.

Il va sans dire que sans surveillance un youpala peut aussi être dangereux : accidents graves, chutes…

Selon le même principe, il en est de même pour les chaises hautes. Il est important que bébé ait découvert et appris seul à savoir se maintenir assis avant de le « forcer » à se placer sur une chaise haute, pour lui donner à manger par exemple.

N’hésitez pas à en discuter avec votre ostéopathe.

 

Article pubmed : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29201117

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

La sciatique est une névralgie du nerf sciatique, c’est-à-dire une douleur du membre inférieur située sur le trajet du nerf sciatique. Elle reste souvent associée à des lombalgies (douleurs lombaires) et formera ce que l’on dénomme : la lombosciatique.

Attention à ne pas confondre la sciatique avec la sciatalgie. La sciatalgie étant une sensation douloureuse sur le trajet du nerf sciatique dû généralement à un spasme du muscle piriforme.

Un peu d’anatomie

Le nerf sciatique, tout en étant le plus gros et le plus long nerf du corps humain, assure  la sensibilité de la partie postérieure du membre inférieur et une partie de ses mouvements. C’est un nerf mixte : il est donc sensitif et moteur.

Il possède plusieurs racines qui naissent de la moelle épinière. Ses racines descendent dans le canal lombaire délimité par les vertèbres afin de former avec les racines d’autres nerfs : « la queue de cheval ». À noter que la moelle épinière s’arrête au niveau de L1 voire L2. Ce qui signifie qu’au-delà de L2, il n’y a plus que des racines des nerfs.

Les deux principales racines du nerf sciatique sont :

  • la racine L5 qui sort entre L4 (4ème vertèbre lombaire) et L5 (5ème vertèbre lombaire),
  • la racine S1 qui sort entre L5 et S1 (1ère vertèbre sacrée).

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses.

Les symptômes de la sciatique ou lombosciatique

  • Une douleur du bas du dos qui est associée à des douleurs irradiantes dans le membre inférieur.
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort.
  • Une douleur augmentée en position assise, lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir au niveau de la jambe et du pied.
  • Des troubles de la sensibilité avec présence de fourmillements (paresthésies) au niveau de la jambe ou du pied.
  • Un soulagement ressenti le plus souvent en position allongée.
  • Si la racine L5 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, sur le côté externe du genou, sur le côté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil.
  • Si la racine S1 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, derrière le genou, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied jusqu’aux 3 derniers orteils.
  • L’aspect du membre inférieur est totalement normal malgré la douleur.

Attention : La sciatique ne doit pas être confondue avec le mal de dos et la cruralgie :

Le mal de dos ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation. (Schéma ci-contre à gauche).

La cruralgie est une douleur du bas du dos qui descend devant la cuisse et jusqu’au genou, voire plus bas jusqu’au bord interne du pied. La douleur suit le trajet du nerf crural formé par des racines nerveuses L3 et L4.

La sciatalgie avec spasme du muscle piriforme (muscle pyramidal).

 

Trajet de la douleur lors d’une sciatique

Trajet postérieur de la sciatique

 

Les autres formes de sciatique

  • La sciatique paralysante avec déficit moteur de la jambe (sciatique déficitaire) : urgence chirurgicale.
  • La sciatique hyperalgique, non calmée par les médicaments antalgiques habituels : prise en charge en milieu hospitalier (urgences…).
  • La sciatique associée à un syndrome de la queue de cheval. C’est-à-dire avec des troubles du contrôle des sphincters urinaire (difficultés à uriner, besoin urgent d’uriner…) et/ou ano-rectaux (constipation) : urgence chirurgicale.

Quelles sont les causes de la sciatique ?

  1. La cause la plus fréquente est la hernie discale.

Le disque intervertébral est constitué d’un anneau fibreux et au centre d’un noyau gélatineux. En cas de sur-sollicitations et/ou d’hyperpression, la partie centrale du disque (le noyau) peut se déplacer au sein de l’anneau périphérique puis faire une protrusion ou une saillie dans le canal rachidien pour former alors une hernie discale lombaire.

La douleur est due à la compression de l’une des racines du nerf sciatique par la hernie discale, associée à une inflammation réactionnelle.

Toutefois, l’existence d’une hernie discale n’est pas forcement associée à des lombosciatiques. En effet, la hernie peut ne pas toucher et donc comprimer la racine.

  1. La sciatique de la femme enceinte

Les troubles de la posture observés lors de la grossesse entraînent souvent des lombosciatiques. La prise de poids pendant la grossesse, augmente en efforts de simples gestes de la vie courante.

  1. L’arthrose

L’arthrose des vertèbres lombaires peut être responsable d’un rétrécissement du canal lombaire appelé canal lombaire étroit.

  1. Un glissement d’une vertèbre.

Un spondylolisthésis est un glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente.

5. Une fracture vertébrale

Une fracture d’origine traumatique ou un tassement vertébral dû à l’ostéoporose.

6. La spondylarthrite ankylosante qui est une maladie inflammatoire du rachis

7. Un spondylodiscite (Infection du disque intervertébral).

Les traitements

Les traitements seront adaptés à la cause de la sciatique et les principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).

En cas d’échec thérapeutique :

Et la chirurgie ?

Elle sera proposée pour les sciatiques paralysantes, hyperalgiques, avec syndrome de la queue de cheval.

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre sciatique ou lombosciatique si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Le but des manipulations (qui seront douces), sera de libérer les tensions s’exerçant sur le nerf sciatique afin de le soulager et donc de vous soulager. Votre thérapeute s’attardera sur votre rachis dorso-lombaire, votre bassin, vos muscles ainsi que votre posture. Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre lombosciatique. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

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Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.