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Tendinites, traitements, conseils et Ostéopathie

TENDINITES

Définitions anatomiques et physiologiques

Les tendons sont composés de tissus fibreux résistants qui relient les muscles aux os. Les tendinites sont des inflammations des tendons, souvent causées par des mouvements répétitifs (sur sollicitation) ou une surcharge de travail du tendon. (Les tendinites peuvent également être causées par une blessure ou une infection).

Au niveau anatomique, les tendinites peuvent se produire dans différentes parties du corps dont les plus courantes se trouvent au niveau des épaules, des coudes, des poignets, des hanches, des genoux et des chevilles. La tendinite se caractérise par une douleur au niveau du tendon concerné, souvent associée à une sensibilité ou à un gonflement. La douleur peut être plus intense lors des mouvements impliquant le tendon touché.

Au niveau physiologique, les tendinites sont causées par des microtraumatismes répétitifs sur les tendons. Ces microtraumatismes peuvent endommager les cellules tendineuses, déclenchant une réponse inflammatoire. Le corps tente alors de réparer les dommages en envoyant des cellules immunitaires et des protéines inflammatoires dans la zone touchée. Cependant, si le mouvement répétitif continue, l’inflammation peut persister et entraîner une dégénérescence du tendon.

Les tendinites peuvent être aiguës ou chroniques. Les tendinites aiguës surviennent soudainement, souvent à la suite d’une blessure ou d’un traumatisme. Les tendinites chroniques se développent progressivement, généralement en raison de mouvements répétitifs et excessifs. Les tendinites chroniques peuvent être plus difficiles à traiter que les tendinites aiguës. A noter que les tendinites chroniques peuvent évoluer vers la calcification du tendon en lui faisant perdre sa souplesse.

Symptômes de la tendinite ?

La tendinite peut se manifester par divers symptômes :

  • une douleur généralement progressive, au niveau du tendon du muscle touché.
  • un gonflement (œdème) de la zone atteinte du tendon.
  • une rougeur et une chaleur cutanée au niveau du tendon.

A noter que ces 3 premiers points forment le trépied sémiologique Rubor, Dolor, Calor traduisant une inflammation.

  • une difficulté dans les mouvements de la partie du corps concernée (lever le bras, bouger la main, monter des escaliers, fléchir son coude, marcher…) ;
  • des crépitations, des crissements ou des frottements lors du mouvement ou de la palpation.
  • une diminution des performances physiques induisant une fatigabilité.

 Diagnostic de la tendinite

Dans un premier temps, l’examen clinique effectué par votre médecin permet généralement de poser le diagnostic de tendinite. Si besoin, une imagerie (radiographie, échographie) de la zone concernée est utile afin de confirmer ou non ce diagnostic. A noter que face à une tendinite persistante malgré un traitement médical bien mené, une IRM peut être réalisée.

La tableau clinique de la tendinite comprends :

  • Étirements douloureux
  • Palpation douloureuse
  • Crépitations
  • Tuméfaction (œdèmes)
  • Tests excentriques douloureux

Les différentes tendinites

Au niveau du coude :

1 – Tennis Elbow ou Epicondylite

Il s’agit d’une douleur de la face latérale du coude liée à une tendinite d’insertion des muscles épicondyliens qui sont le 2ème radial et l’extenseur commun des doigts. Cette épicondylite survient essentiellement lors de la pratique du tennis et en particulier pour le geste du revers. Mais l’on peut retrouver cette tendinite lors de la pratique d’autres sports ou lors de séances mal adaptées de bricolage ou de jardinage. C’est la célèbre tendinite du tennisman.

 

 

2 – Golf Elbow ou Epitrochléite

Il s’agit d’une douleur du coude mais cette fois-ci située à la face interne ou médiane du coude, réveillée essentiellement par des mouvements de flexion du poignet et d’hyper-extension du coude. L’épitrochléite traditionnelle est celle du lanceur, mais tout geste « d’armer » non contrôlé peut provoquer une épitrochléite. C’est la célèbre tendinite du golfeur.

Au niveau du genou :

3 – Tendinite de la patte d’oie

Il s’agit d’une douleur au niveau de la face interne du genou située en dessous du point d’angle postéro-interne, appelé également PAPI. Le PAPI est épaississement de tissu fibrocartilagineux de la partie postéro-interne de l’articulation du genou. Il est formé par l’expansion du semi membraneux, du ligament poplité oblique, des muscles de la patte d’oie (sartorius, gracile, semi-tendineux), de la coque condylienne interne, de la corne postérieure du ménisque interne et du ligament collatéral tibial. Cette tendinite peut provenir lors de la pratique de l’athlétisme, de la course à pied, football, danse ou encore le cyclisme. A noter qu’une laxité au niveau du genou rend plus propice la survenue d’une tendinite de la patte d’oie.

4 – Tendinite du fascia-lata ou syndrome de l’essuie-glace

Il s’agit d’une tendinite du compartiment latéral externe du genou, située près du point d’angle postéro-externe PAPE. Le PAPE est constitué de la coque condylienne externe, du muscle poplité, du biceps fémoral, du ligament collatéral fibulaire, du tractus ilio-tibial, du ligament poplité arqué et de la corne postérieure du ménisque externe. Cette douleur s’étend également au niveau du condyle fémoral. Il s’agit souvent de tendinite du coureur à pied ou du cycliste.

5 – Tendinite du Quadriceps

Douleur située au-dessus de la rotule, opposée donc au tendon rotulien, le plus souvent avec une connotation latérale interne ou externe, réveillée par la flexion forcée ou répétée du genou, réveillée également par une manœuvre rotulienne contre résistance. Le diagnostic avec le syndrome fémoro-patellaire reste quelquefois difficile.

6 – Tendinite du tendon rotulien

Douleur située à l’insertion du tendon rotulien sous la rotule et en avant de la tubérosité tibiale antérieure. Cette tendinite survient en grande majorité dans les sports d’appuis-réceptions, tels que le football, le handball, le basket-ball ou encore le volley-ball. (attention à ne pas confondre chez les jeunes adolescents avec la maladie d’Osgood Schlatter)

 

 

 

Au niveau du poignet

7 – Tendinite de De Quervain

Douleur du bord latéral de l’extrémité inférieure du radius, provoquée par des mouvements d’inclinaison du poignet. Cette tendinite du pouce irradiante au niveau du poignet est retrouvée dans des sports de raquette ou chez les sportifs pratiquant la musculation avec des poids sans verrouiller le poignet. On peut la retrouver également chez les cavaliers et chez certains motards.

 

Au niveau du pied ou de la cheville

8 – Tendinite des muscles fibulaires latéraux ou muscles péroniers latéraux

Il s’agit d’une douleur sous-malléolaire externe qui peut ressembler à une douleur d’entorse bénigne du ligament latéral externe. On retrouve une douleur à l’éversion (porter la face plantaire en latéral – vers l’extérieur- , en soulevant le bord latéral du pied) contrariée du pied ainsi qu’une tuméfaction de la gaine des tendons. Cette tendinopathie peut être réveillée par un couple chaussure/pied mal adapté. Un trouble de la statique plantaire occasionne également ce type de douleur.

9 – Tendinite du tendon d’Achille

Très fréquente lors de la pratique du jogging. Douleur de la partie postérieure du pied au-dessus du talon et vers le mollet. La palpation détermine une zone douloureuse et la présence d’un nodule. De nombreux sports sont en cause, mais peut aussi être en lien avec un rhumatisme inflammatoire chronique. A noter la possibilité de rupture des lésions chroniques (le tendon d’Achille étant un tendon mal vascularisé et donc susceptible de mal se regénérer).

 

 

10 – Tendinite du muscle tibial postérieur ou jambier postérieur

Douleur antéro-interne du pied, lors de la marche ou de la course. Cette douleur se réveille par la contraction du muscle jambier postérieur contre résistance et la mise en valgus (vers l’extérieur) du talon. Ces douleurs sont retrouvées chez les marcheurs ou les sauteurs, également en raison d’un couple pied/chaussure mal adapté.

 

Au niveau de l’épaule :

11 – Tendinites de la coiffe des rotateurs

Tendinites très fréquentes (environ 15% de la population en souffrira au cours de sa vie). Il s’agit d’une douleur ou de plusieurs douleurs concernant un ou plusieurs muscles de la coiffe des rotateurs. La coiffe des rotateurs étant constituées par les muscles supra-épineux, infra-épineux, petit rond et sous-scapulaire. Ces tendinites peuvent irradier à la fois dans l’ensemble du bras mais également vers le cou. Le diagnostic différentiel avec la NCB (névralgie cervico-brachiale) doit être posé.

 

12 – Tendinite du muscle long biceps brachial

Cette tendinite, située plus en avant que celle de la coiffe des rotateurs est une douleur de la face antérieure de l’épaule et du bras. Elle est provoquée par des mouvements de flexion du coude contre résistance. Le port de charge devient souvent pénible voire impossible devant une tendinite du long biceps.

Au niveau du bassin :

13 – Tendinite du grand Trochanter

Il s’agit d’une inflammation des tendons qui s’insèrent sur le grand trochanter du fémur, avec atteinte des bourses séreuses suite à une hyper sollicitation articulaire. Elle apparait surtout lors de la pratique du jogging ou de la marche rapide. La course en relief vallonnée ou changement de travail transitionnel chez le triathlète passant de la natation au vélo à la course à pied peut provoquer cette tendinite de hanche.

 

14 – Tendinite des Adducteurs ou Pubalgie

En lien avec une mise en tension de la symphyse pubienne et un dysfonctionnement musculaire. C’est la tendinopathie fréquente du footballeur mais aussi des sportifs mal préparés.

 

 

Traitements

  1. Repos et diminution des activités qui provoquent la douleur
  2. Application de glace sur le tendon pour réduire l’inflammation
  3. Prise de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire l’inflammation et d’antalgique pour diminuer la douleur
  4. Utilisation de compresses chaudes sur les muscles pour diminuer la tension musculaire
  5. Étirements et exercices de renforcement musculaire pour réduire les tensions sur le tendon
  6. Ostéopathie
  7. Kinésithérapie
  8. Podologue (semelles)
  9. Infiltrations de corticostéroïdes
  10. Thérapie par ondes de choc
  11. Thérapie au laser
  12. Chirurgie dans les cas graves et résistants aux traitements conservateurs

Ostéopathie mon amie

L’ostéopathie est une option de choix concernant le traitement des tendinites. Votre ostéopathe utilisera des techniques manuelles pour améliorer la circulation sanguine et lymphatique au sein du tendon afin de réduire l’inflammation et ainsi soulager la douleur. Le but étant de rétablir une fonction articulaire normale par des manipulations articulaires précises. Votre ostéopathe pourra vous poser un strapping selon le degré et la localisation de votre tendinite. A la fin de la consultation, il vous sera recommandé par votre ostéopathe d’effectuer des exercices spécifiques pour renforcer les muscles autour de la zone affectée et améliorer la souplesse de la zone endolorie (si votre état le permet). La prise en charge ostéopathique vous permettra une récupération plus rapide, une diminution de la douleur et une amélioration de la mobilité. Cependant, il est important de consulter un ostéopathe qualifié dans la prise en charge des tendinites.

Quelques conseils

  1. Évitez les activités qui peuvent aggraver les douleurs et les symptômes de la tendinite.
  2. Utilisez de la glace pour réduire la douleur et l’inflammation.
  3. Étirez régulièrement les muscles et les tendons, en particulier avant et après une activité physique.
  4. Utilisez des chaussures et des équipements adaptés à vos activités.
  5. Si vous êtes en surpoids, essayez de perdre du poids pour réduire la pression sur les tendons.
  6. Consommez une alimentation saine et équilibrée riche en nutriments pour aider à réduire l’inflammation.
  7. Évitez les positions assises prolongées ou les positions qui placent une pression sur la zone touchée.
  8. Reposez vous suffisamment afin de permettre à votre corps une meilleure récupération.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Arthrose, définition, traitements & Ostéopathie

ARTHROSE, DEFINITION, TRAITEMENTS & OSTEOPATHIE

DEFINITION

L’arthrose est une maladie chronique qui affecte les articulations, en particulier les zones où les os sont en contact les uns avec les autres. Elle se caractérise par une dégénérescence et donc une détérioration progressive du cartilage qui recouvre les extrémités osseuses des articulations. L’arthrose entraîne une douleur, une raideur et une perte de mobilité.

PHYSIOPATHOLOGIE

Schéma anatomique : Genou normal à gauche et gonarthrose à droite

Le cartilage, qui recouvre l’extrémité des os, est un tissu dense et élastique qui permet aux os de glisser les uns sur les autres en douceur et sans frottement (grâce au liquide synovial qui sert de « lubrifiant »).

Lorsque le cartilage se détériore, les os se frottent les uns contre les autres, ce qui peut provoquer des douleurs, des raideurs et une perte de mobilité articulaire. En outre, la détérioration du cartilage peut entraîner la formation de petits ostéophytes ou excroissances osseuses sur les bords de l’articulation, ce qui peut également provoquer des douleurs et des raideurs.

Au niveau anatomique, l’arthrose peut toucher différentes articulations, comme les hanches (coxarthrose), les genoux (gonarthrose), les mains (rhizarthrose au niveau du pouce), les pieds, les épaules (omarthrose), les vertèbres cervicales (cervicarthrose), dorsales (dorsarthrose) et lombaires (lombarthrose)…

Les articulations les plus fréquemment touchées sont les hanches et les genoux.

ETIOLOGIE

  • Le vieillissement : le risque d’arthrose augmente avec l’âge, en raison de l’usure normale des articulations au fil du temps.
  • Le surpoids : l’excès de poids peut exercer une pression excessive sur les articulations, en particulier les genoux et les hanches, ce qui peut augmenter le risque d’arthrose.
  • Les traumatismes articulaires : les blessures, les fractures, les entorses et les luxations peuvent endommager le cartilage articulaire et augmenter le risque de développer de l’arthrose.
  • Les malformations articulaires congénitales ou acquises : certaines malformations articulaires, comme la dysplasie de la hanche, peuvent augmenter le risque de développer une coxarthrose par exemple.
  • Les troubles métaboliques : le diabète.
  • Les maladies inflammatoires articulaires : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante…

L’arthrose touche environ 10% de la population adulte. Les femmes sont plus touchées que les hommes, en particulier après la ménopause. Le risque d’arthrose augmente avec l’âge et est également plus élevé chez les personnes en surpoids ou obèses. Certaines articulations, comme les genoux, les hanches et les mains, sont plus souvent touchées que d’autres.

 

TRAITEMENTS

Voici une liste exhaustive des traitements possibles pour l’arthrose :

  1. Médicaments : Les médicaments peuvent aider à soulager la douleur et à réduire l’inflammation associée à l’arthrose. Les analgésiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les corticostéroïdes et les injections de viscosupplémentation (notamment au niveau des genoux) sont largement utilisés.
  2. Activité physique : Les exercices de renforcement musculaire, les étirements et les activités de faible impact peuvent aider à maintenir la flexibilité, la force et la mobilité articulaire. Les exercices aquatiques, tels que la natation, peuvent être particulièrement bénéfiques car ils réduisent la pression sur les articulations.
  3. Perte de poids : La perte de poids peut réduire la pression sur les articulations, en particulier sur les genoux et les hanches. Même une petite perte de poids peut aider à soulager la douleur et à améliorer la mobilité.
  4. L’ostéopathie : par des manipulations et des mobilisations douces et adaptées, permet de réduire les douleurs et améliorer la mobilité articulaire.
  5. Les cures thermales : les bains thermaux, les douches, l’enveloppement de boues thermales et les massages peuvent aider à réduire les douleurs liées à l’arthrose.
  6. La kinésithérapie : par des exercices et des mouvements adaptés qui visent à améliorer la mobilité des articulations atteintes par l’arthrose.
  7. La chaleur : l’utilisation de la chaleur sur l’arthrose permets une meilleure vascularisation des tissus mous et donc une diminution des tensions musculaires.
  8. Chirurgie : Dans les cas graves où les autres traitements n’ont pas été efficaces, la chirurgie peut être nécessaire. La chirurgie peut impliquer la réparation ou le remplacement de l’articulation endommagée.
  9. Dispositifs de soutien : attelles, orthèses et cannes, peuvent aider à réduire la pression sur les articulations et à améliorer la mobilité.

OSTEOPATHIE MON AMIE

L’ostéopathie est une méthode de choix, non invasive (chirurgie/infiltrations) et non médicamenteuse, pour soulager les symptômes de l’arthrose. L’ostéopathe travaillera par des manipulations douces et adaptées sur les articulations, les muscles, ligaments par diverses techniques :

  1. Manipulation articulaire : les ostéopathes utilisent des techniques de manipulation articulaire pour restaurer la mobilité des articulations touchées par l’arthrose.
  2. Mobilisation des tissus mous : les techniques de mobilisation des tissus mous, telles que le massage, peuvent aider à soulager la douleur et à réduire l’inflammation.
  3. Rééducation posturale : votre ostéopathe sera en mesure de vous recommander des exercices pour améliorer la posture et renforcer les muscles autour des articulations touchées.
  4. Conseils en matière de mode de vie : votre ostéopathe pourra vous prodiguer des conseils sur le mode de vie, notamment sur les modifications alimentaires, l’activité physique et les pratiques de gestion du stress.

Les bénéfices de l’ostéopathie pour l’arthrose comprennent :

  1. Soulagement de la douleur : l’ostéopathie peut aider à soulager la douleur associée à l’arthrose.
  2. Amélioration de la mobilité articulaire : les techniques de manipulation articulaire peuvent aider à restaurer la mobilité des articulations touchées par l’arthrose.
  3. Réduction de l’inflammation : les techniques de mobilisation des tissus mous peuvent aider à réduire l’inflammation dans les articulations touchées.
  4. Réduction de la prise de médicaments : l’ostéopathie peut aider à réduire la nécessité de prendre des médicaments pour soulager les douleurs arthrosiques.

Il convient de noter que l’ostéopathie ne peut pas guérir l’arthrose, mais elle peut aider à soulager la douleur et à améliorer la qualité de vie des patients atteints de cette pathologie. Il est important de consulter un ostéopathe qualifié et expérimenté pour élaborer un plan de traitement personnalisé pour l’arthrose et qui travaille en collaboration avec les autres professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge de celle-ci.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

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Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

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Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

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Méralgie paresthésique et Ostéopathie

DEFINITION

La méralgie paresthésique (méralgia paresthetica) ou névralgie fémoro-cutanée est une affection clinique neurologique relativement fréquente qui est causée par une lésion du nerf cutané latéral de la cuisse. Elle se caractérise par des douleurs et des sensations de brûlure, de picotement voire d’engourdissement (fourmillement) sur l’avant et l’extérieur de la cuisse ne dépassant pas l’articulation du genou. On la décrit classiquement comme une douleur brûlante en raquette. Elle est exagérée par l’effleurement des téguments, la position verticale prolongée ou la flexion de la hanche.

EXAMEN CLINIQUE

L’examen clinique retrouve un trouble sensitif de qualité variable : hyperesthésie, hypoesthésie, dysesthésies, etc., recouvrant le territoire du nerf cutané latéral de la cuisse. Son émergence dans la cuisse, médialement à l’épine iliaque antéro-supérieure (EIAS), peut être sensible à la pression.

ETIOLOGIES

La méralgie paresthésique est plus fréquente chez les personnes en surpoids, les femmes enceinte, celles qui portent des vêtements serrés ou qui exercent une pression sur la région de la cuisse et du bassin. Elle se retrouve aussi chez les patients qui ont subi une chirurgie dans cette région. Elle peut également être causée par des traumatismes, une neuropathie diabétique ou une sclérose en plaques.

UN PEU D’ANATOMIE

Le nerf cutané latéral de la cuisse provient de l’union des 2 racines nerveuses L2 et L3 provenant de la moëlle épinière. Ce nerf décrit un trajet descendant vers l’extérieur en décrivant une courbe à concavité inférieure. Il va rencontrer le ligament inguinal, par-dessous lequel il va cheminer (proche de l’épine iliaque antéro-supérieure : EIAS). C’est à ce niveau que le conflit se produit entre le nerf latéral de la cuisse et le ligament inguinal. Il va se diviser en 2 branches en donnant :

  • Une branche antérieure qui est destinée à l’innervation de la peau de la partie antérieure et latérale de la cuisse jusqu’au genou.
  • Une branche postérieure qui quant à elle sera destinée à l’innervation de la peau de la partie postérieure et latérale de la cuisse, de la fesse et du bord latéral de la jambe.

A noter que le nerf cutané latéral de la cuisse est un nerf exclusivement sensitif. La méralgie paresthésique ne crée donc pas de déficit moteur.

LES TRAITEMENTS

Les traitements de la méralgie paresthésique dépendent de la gravité de la douleur et de ses causes sous-jacentes

  1. Traitements médicamenteux : les opioïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens AINS) sont parmi les médicaments qui peuvent être utilisés pour soulager la douleur. A noter que dans certaines formes, les antidépresseurs tricycliques ou les antiépileptiques peuvent être employés.
  2. Infiltrations : Les injections de corticoïdes retard du ligament inguinal à un travers de doigt et en avant de l’EIAS est le traitement de choix.
  3. Kinésithérapie : La physiothérapie peut aider à renforcer les muscles et les nerfs autour de la région touchée.
  4. Ostéopathie : Par des manipulations douces et adaptées, l’ostéopathie est une méthode de choix dans la prise en charge des névralgies dont fait partie la méralgie paresthésique.
  5. Thérapies complémentaires : acupuncture, sophrologie.
  6. Correction posturale : Bilan podologique en cas de déséquilibre postural.
  7. Changements de style de vie : des changements tels que la perte de poids, l’exercice régulier et le port de vêtements plus amples peuvent aider à réduire la douleur.
  8. Chirurgie : Dans les cas graves et de façon très exceptionnelle, une intervention chirurgicale (la neurolyse du nerf fémoro-cutané) peut être proposé pour libérer le nerf pincé. Elle n’est réservée qu’à des situations sélectionnées après échec du traitement médical

OSTEOPATHIE MON AMIE

Il est important de consulter un ostéopathe formé à cette problématique et qui travaille en collaboration avec les autres professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge des névralgies.

L’ostéopathie est une méthode de choix, non invasive (chirurgie/infiltrations), pour soulager les symptômes de la méralgie paresthésique. L’ostéopathe travaillera par des manipulations douces et adaptées sur le ligament inguinal et donc sur la mobilité du cadre osseux tel que le bassin (os iliaque et sacrum). Il pourra éventuellement orienter son traitement sur les genoux ainsi que le rachis (notamment lombaire). Il sera souvent amené à travailler sur les organes pelviens, digestif ou urinaires qui pourraient concourir à la cause et à la symptomatologie de la méralgie paresthésique. La prise en charge ostéopathique visera à réduire la douleur et à traiter les blocages du conflit entre le nerf et le ligament inguinal. Votre ostéopathe pourra utiliser diverses techniques : structurelle, fonctionnelles, fascias, étirements… afin de réduire les tensions, les blocages et donc le conflit qui créent les douleurs associées à la méralgie paresthésique. Dans tous les cas, il s’adaptera à vos douleurs.

CONSEILS

En termes de conseils d’hygiène, il sera important d’éviter les vêtements serrés et de perdre du poids si nécessaire. Le port de ceinture sera à éviter dans un premier temps.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


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Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

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Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.