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Hernie discale, définition, traitements, conseils et Ostéopathie

Hernie discale, définition, traitements, conseils et Ostéopathie

Définition

La hernie discale est une pathologie qui affecte les disques intervertébraux de la colonne vertébrale. Ces disques sont des structures fibro-cartilagineuses qui séparent les vertèbres et permettent l’amortissement des chocs et la flexibilité de la colonne vertébrale. La hernie discale se produit lorsqu’une partie du noyau pulpeux, le gel situé au centre du disque, est poussée à travers une fissure ou une déchirure au niveau de l’anneau fibreux (annulus fibrosus) qui entoure le disque. Cette protrusion peut ensuite comprimer les racines nerveuses qui émergent de la colonne vertébrale et provoquer des symptômes tels que des douleurs, des engourdissements et des picotements dans les zones innervées par ces racines nerveuses. La hernie discale peut survenir à n’importe quel niveau de la colonne vertébrale, mais elle est plus fréquente dans les régions lombaire et cervicale.

Les facteurs de risques

  1. L’âge : la fréquence augmente statistiquement chez les personnes de plus de 35 ans.
  2. Obésité : L’excès de poids augmente la pression sur la colonne vertébrale et peut augmenter le risque de hernie discale.
  3. Sédentarité : Un mode de vie sédentaire peut affaiblir les muscles du dos, augmenter la pression sur la colonne vertébrale.
  4. Posture incorrecte : Une mauvaise posture prolongée peut entraîner une tension excessive sur les disques intervertébraux.
  5. Tabagisme : Les substances toxiques contenues dans la cigarette empêchent une bonne vascularisation, entrainant de facto une déhiscence (usure) prématurée des disques intervertébraux.
  6. Mouvements répétitifs : qui impliquent la colonne vertébrale, comme le port de charge ou les mouvements forcés du tronc, peuvent entraîner une usure excessive des disques intervertébraux.
  7. Facteurs génétiques : Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition génétique à la hernie discale.
  8. Blessures : Les blessures à la colonne vertébrale, comme les chutes ou les accidents de voiture, peuvent endommager les articulations zygapophysaires (processus articulaires postérieurs vertébraux) créant avec le temps de l’arthrose qui sera accompagnée d’une usure des disques intervertébraux ; réalisant ainsi la pathologie discarthrosique.
  9. Le stress émotionnel : peut provoquer une tension excessive dans les muscles du dos, augmenter la pression sur la colonne vertébrale et augmenter le risque de hernie discale.
  10. Activités sportives intenses : Les activités sportives qui impliquent des mouvements répétitifs ou des impacts répétés, comme la gymnastique, le football, le rugby, la course à pied (sur sol non adapté), certains sports de combat à impact ou le tennis, peuvent augmenter le risque de hernie discale.

Les symptômes des hernies discales

 La Douleur : La douleur secondaire à une hernie discale lombaire aura pour origine le bas du dos et pourra irradier dans une jambe réalisant une cruralgie ou une sciatalgie. Quant à la hernie discale cervicale, la douleur aura pour origine le cou et pourra irradier dans un bras réalisant une névralgie cervico-brachiale (NCB). Une douleur descendant en bas du genou ou en bas du coude est un signe qui porte à croire en la présence d’une hernie discale (c’est un signe de compression d’une racine nerveuse).

Les symptômes douloureux peuvent être augmentés par le fait de tousser, de rire, d’éternuer ou d’aller à la selle.

A noter que certaines hernies discales peuvent passer totalement inaperçues puisqu’elles ne causent aucune douleur est sont dites asymptomatiques.

Faiblesse : un disque intervertébral qui comprime une racine nerveuse peut entrainer une faiblesse des muscles qui sont innervés par le nerf en question. L’intensité de la compression définira la gravité des symptômes, allant d’une simple hypotonie à une paralysie temporaire du muscle (parésie) voire à une paralysie totale (urgence chirurgicale).

Engourdissements : un disque intervertébral qui comprime une racine nerveuse peut également entrainer des engourdissements aux régions cutanées qui sont innervées par le nerf atteint. L’intensité de la compression définira la gravité des symptômes, allant de simples paresthésies (picotements, fourmillements, piqûres, brûlures) à une anesthésie complète (perte de toute sensibilité).

Quelles sont les zones les plus touchées ?

  • La hernie discale C6-C7 : entre la sixième (C6) et la septième vertèbre cervicale (C7) qui provoque une névralgie cervico-brachiale (NCB) entrainant des douleurs dans le bras jusqu’aux doigts.
  • La hernie discale L3-L4 : située entre la troisième vertèbre lombaire (L3) et la quatrième vertèbre lombaire (L4) provoquant une cruralgie.
  • La hernie discale L4-L5 : située entre la quatrième lombaire (L4) et la cinquième lombaire (L5) qui provoque des douleurs partant des dernières lombaires pour descendre ensuite dans la partie latérale du membre inférieur jusque dans le gros orteil réalisant la sciatique L4-L5.
  • La hernie discale L5-S1 : située entre la cinquième lombaire (L5) et la première vertèbre sacrée (S1) qui provoque des douleurs partant des dernières lombaires pour descendre dans la fesse et la partie postérieure du membre inférieur jusque dans le cinquième orteil réalisant la sciatique L5-S1.

Hernie discale L4-L5 visualisée par IRM

Hernie discale C4-C5 visualisée par IRM

Les traitements

Les traitements seront adaptés à chaque patient, tant dans l’intensité de la douleur mais surtout au niveau de son étiologie (causalité).

  1. La prise en charge médicamenteuse : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits pour réduire l’inflammation et soulager la douleur. Les opioïdes peuvent être utilisés, mais ils sont généralement prescrits à court terme en raison de leur potentiel d’effets secondaires et des risques de dépendance. Les myorelaxants (relaxants musculaires) peuvent aider à réduire les spasmes musculaires et la douleur.
  2. La kinésithérapie : peut aider à soulager la douleur et améliorer la mobilité en utilisant des exercices de renforcement musculaire, des étirements et des massages. L’objectif est de renforcer les muscles du dos et de l’abdomen afin de soutenir la colonne vertébrale et ainsi réduire la pression sur le disque intervertébral.
  3. L’ostéopathie peut également être utile dans le traitement des hernies discales. Elle peut aider à soulager les douleurs, améliorer la mobilité articulaire et la circulation sanguine autour de la zone touchée. Par des techniques myotensives, l’ostéopathe sera à même de réduire les tensions musculaires. Les techniques utilisées en ostéopathie pour traiter les hernies discales comprennent la mobilisation articulaire douce, le relâchement myofascial les manipulations vertébrales douces et les techniques neurales (destinées aux différents nerfs atteints par la hernie discale).
  4. Les infiltrations : Les infiltrations de corticostéroïdes peuvent être utilisées pour réduire l’inflammation et soulager la douleur. Elles sont généralement réservées aux cas de hernies discales plus graves ou persistantes qui ne répondent pas à d’autres traitements.
  5. La chirurgie : La chirurgie peut être recommandée si les autres traitements n’ont pas réussi à soulager la douleur ou si la hernie discale est particulièrement grave. Les types de chirurgie comprennent la discectomie (consiste à retirer une partie ou la totalité du disque endommagé), la laminectomie consiste à retirer une partie de l’os pour soulager la pression sur le nerf) et l’arthrodèse (qui est le résultat de la fusion de deux ou plusieurs vertèbres avec du matériel du type plaque, vis ou prothèse discale) pour stabiliser la colonne vertébrale.

Conseils

  1. Évitez les mouvements brusques et les positions qui sollicitent le dos, tels que le port de charges lourdes ou le fait de rester debout ou assis pendant de longues périodes.
  2. Pratiquez régulièrement des exercices de renforcement musculaire pour soutenir votre colonne vertébrale, tels que la natation, la marche ou le yoga.
  3. Maintenez un poids santé pour éviter une pression excessive sur votre dos.
  4. Soyez vigilant quant à votre posture et évitez de vous pencher ou de vous tordre de manière inutile.
  5. Évitez de fumer car la nicotine peut réduire l’apport sanguin dans la colonne vertébrale, ce qui peut aggraver les symptômes de la hernie discale.
  6. Hydratez vous régulièrement et suffisamment. Les disques intervertébraux ont besoin d’eau afin de garder les turgescences (volume).
  7. Consultez un ostéopathe et un kinésithérapeute pour des conseils spécifiques en matière de traitement et d’exercice physique adapté à votre condition.
  8. Si la douleur est intense, consultez votre médecin pour des options de traitement supplémentaires, telles que des analgésiques ou des injections de corticostéroïdes.

Ostéopathie mon amie

Le traitement ostéopathique des hernies discales consiste en une approche globale du patient, en prenant en compte les différents facteurs qui peuvent favoriser la survenue de celles-ci. Votre ostéopathe travaillera sur la posture, la mobilité articulaire, la musculature, l’alimentation, le sommeil, le stress tout en prenant en compte vos antécédents médicaux.

Le panel des outils que votre ostéopathe pourra être amené à utiliser pour soulager les symptômes de la hernie discale seront variés :

  1. Manipulation vertébrale : les techniques de manipulation douces vertébrales précises auront pour but d’améliorer la mobilité articulaire, réduisant la pression sur le disque intervertébral et soulager la douleur.
  2. Techniques de tissus mous péri-articulaires et myotensives : l’ostéopathe peut également utiliser des techniques de mobilisation tissulaires douces (destinées aux muscles, fascias, ligaments…) afin de réduire la pression sur le disque intervertébral.
  3. Techniques neurales (spécialité du cabinet) : destinées aux différents nerfs souffrant de ou des hernies en question.
  4.  Techniques viscérales : l’ostéopathe peut mobiliser certaines structures viscérales qui prennent attaches sur la colonne vertébrale.
  5. Entrées posturales : Les différentes entrées posturales sont les pieds (modification de certains points d’appuis plantaires), les yeux (le regard devant toujours se retrouver en position horizontale, le complexe articulaire cervical C0-C1-C2 sera en adaptation permanente), les dents (ATM : articulation temporo-mandibulaire) seront rééquilibrés par un traitement ostéopathique adapté. A noter que votre ostéopathe pourra être amené à vous conseiller d’aller consulter votre ophtalmologue (entrée posturale « yeux »), votre dentiste (entrée posturale « dents ») et/ou votre podologue (entrée posturale « pieds ») si besoin.

Quels sont les bénéfices de l’ostéopathie sur les hernies discales ?

  • Réduction de la douleur
  • Amélioration de la mobilité articulaire
  • Réduction de la tension musculaire
  • Amélioration de la posture
  • Réduction de l’inflammation

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Lumbago – Lombalgie – Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Lumbago – Lombalgie – Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Le lumbago, également connu sous le nom de lombalgie, est une douleur située dans le bas du dos au niveau du rachis lombaire. Il est généralement causé par une irritation ou une inflammation des muscles, des ligaments ou des disques intervertébraux dans la région lombaire de la colonne vertébrale. On parle souvent à tord du célèbre tour de rein ou mal aux reins. Cependant, il s’agit bien le plus souvent de ce que les patients décrivent comme étant bloqué du dos (blocage lombaire).

Physiopathologie

La physiopathologie du lumbago est complexe et peut inclure des facteurs tels que des lésions musculaires, des troubles de la posture, des problèmes de dégénérescence discale (hernie discale, protrusion discale) et des troubles mécaniques de la colonne vertébrale. Les traumatismes tels que les chutes, le port de charges, les accidents de voiture ou de la voie publique et les sports à haut impact peuvent également contribuer au développement du lumbago.

Fréquence et étiologies

Les lombalgies sont fréquentes en France et peuvent avoir diverses causes. Les causes les plus courantes incluent :

  • Les troubles mécaniques de la colonne lombaire : Les troubles mécaniques tels que les hernies discales, les déformations vertébrales et les troubles articulaires sont les causes les plus courantes de lumbagos en France.
  • Les lésions musculaires : Les lésions musculaires telles que les contractures et les déchirures peuvent également causer des lumbagos. Cela est souvent le cas chez les personnes qui effectuent des mouvements répétitifs ou qui portent des charges lourdes.
  • Les troubles de la colonne vertébrale : Les troubles de la colonne vertébrale tels que la scoliose, l’ostéoporose, l’arthrose et les tumeurs peuvent également causer des lumbagos.
  • Les facteurs psychologiques : Les facteurs psychologiques tels que le stress et l’anxiété peuvent également causer des lombalgies.

Il est important de noter que les lombalgies peuvent également être causées par une combinaison de ces facteurs.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les douleurs lombaires sont la principale cause de handicap dans le monde. En France, on estime qu’environ 80% de la population souffre de douleurs lombaires au cours de sa vie, et que le lumbago est la première cause de consultations chez les ostéopathes, la deuxième cause de consultations chez les kinésithérapeutes et la troisième cause de consultations chez les médecins généralistes.

Un peu d’anatomie

Colonne vertébrale

 

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses qui pourra donner une sciatique ou lombosciatique.

 

 

Les symptômes du lumbago ou de la lombalgie

  • Une douleur du bas du dos qui n’est pas accompagnée d’irradiation le long du membre inférieur (ne pas confondre avec la sciatique).
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort ou un mouvement.
  • Une douleur augmentée lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Pas de troubles de la sensibilité.
  • Un soulagement ressenti en décubitus dorsal, les genoux pliés.

Attention : Le lumbago ou lombalgie ne doit pas être confondue avec la sciatique ou lombosciatique :

Le lumbago ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation. (Schéma ci-contre à gauche).

 

 

 

 

Les traitements

Les traitements principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).
  • Le mouvement.
  • La chaleur qui permet de soulager les tensions musculaires.
  • Infiltrations (si échecs des autres traitements précités).

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre lumbago si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Votre ostéopathe pour traiter un lumbago utilisera des techniques manuelles pour manipuler les structures mécaniques de la colonne vertébrale et des tissus environnants. L’objectif de ces techniques est de rétablir la mobilité et l’équilibre des structures impliquées dans la douleur lombaire.

Les techniques utilisées peuvent inclure :

  • La manipulation vertébrale, qui consiste à utiliser des mouvements doux et précis des vertèbres permettant de rétablir la mobilité des articulations intervertébrales.
  • La mobilisation des tissus mous, qui utilise des pressions et des étirements pour améliorer la circulation sanguine et la souplesse des muscles et des ligaments.
  • Les techniques myofasciales qui visent à soulager les tensions et les douleurs des muscles et des fascias.

Manipulation lombaire

L’ostéopathe peut également utiliser des techniques pour améliorer la posture et éduquer les patients sur les moyens de prévenir les chutes. Il peut également vous orienter vers d’autres professionnels de santé si nécessaire (Kinésithérapeutes, podologue, médecin traitant…).

Il est important de noter que le traitement effectué par votre ostéopathe peut varier en fonction de la cause sous-jacente de la douleur lombaire et de la condition physique générale de chaque patient.

Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre lombalgie. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre. Voir article : « Comment bien se relever ? »

Les études scientifiques

Il existe un certain nombre d’études scientifiques qui ont examiné l’efficacité de l’ostéopathie dans le traitement du lumbago. Ces études ont généralement utilisé des méthodes de recherche contrôlées, telles que des essais contrôlés randomisés, pour évaluer l’efficacité de l’ostéopathie par rapport aux traitements médicaux courants.

Une étude de 2014, publiée dans le « Journal of Osteopathic Medicine », a comparé l’efficacité de l’ostéopathie à celle des analgésiques et des anti-inflammatoires dans le traitement de la douleur lombaire. Les résultats ont montré que les patients traités par ostéopathie obtenaient une réduction significative de la douleur et une amélioration de la fonction physique par rapport aux patients traités par des médicaments. L’ostéopathie est donc un traitement de choix par rapport aux traitements médicamenteux.

Une autre étude de 2011, publiée dans « le Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics », a comparé l’efficacité de l’ostéopathie à celle de la physiothérapie dans le traitement de la douleur lombaire. Les résultats ont montré que les patients traités par ostéopathie obtenaient une réduction significative de la douleur et une amélioration de la fonction physique par rapport aux patients traités par physiothérapie. L’ostéopathie est donc un traitement de choix par rapport aux soins kinésithérapiques.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31658037/

 

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Lucas GIL (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

La sciatique est une névralgie du nerf sciatique, c’est-à-dire une douleur du membre inférieur située sur le trajet du nerf sciatique. Elle reste souvent associée à des lombalgies (douleurs lombaires) et formera ce que l’on dénomme : la lombosciatique.

Attention à ne pas confondre la sciatique avec la sciatalgie. La sciatalgie étant une sensation douloureuse sur le trajet du nerf sciatique dû généralement à un spasme du muscle piriforme.

Un peu d’anatomie

Le nerf sciatique, tout en étant le plus gros et le plus long nerf du corps humain, assure  la sensibilité de la partie postérieure du membre inférieur et une partie de ses mouvements. C’est un nerf mixte : il est donc sensitif et moteur.

Il possède plusieurs racines qui naissent de la moelle épinière. Ses racines descendent dans le canal lombaire délimité par les vertèbres afin de former avec les racines d’autres nerfs : « la queue de cheval ». À noter que la moelle épinière s’arrête au niveau de L1 voire L2. Ce qui signifie qu’au-delà de L2, il n’y a plus que des racines des nerfs.

Les deux principales racines du nerf sciatique sont :

  • la racine L5 qui sort entre L4 (4ème vertèbre lombaire) et L5 (5ème vertèbre lombaire),
  • la racine S1 qui sort entre L5 et S1 (1ère vertèbre sacrée).

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses.

Les symptômes de la sciatique ou lombosciatique

  • Une douleur du bas du dos qui est associée à des douleurs irradiantes dans le membre inférieur.
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort.
  • Une douleur augmentée en position assise, lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir au niveau de la jambe et du pied.
  • Des troubles de la sensibilité avec présence de fourmillements (paresthésies) au niveau de la jambe ou du pied.
  • Un soulagement ressenti le plus souvent en position allongée.
  • Si la racine L5 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, sur le côté externe du genou, sur le côté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil.
  • Si la racine S1 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, derrière le genou, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied jusqu’aux 3 derniers orteils.
  • L’aspect du membre inférieur est totalement normal malgré la douleur.

Attention : La sciatique ne doit pas être confondue avec le mal de dos et la cruralgie :

Le mal de dos ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation. (Schéma ci-contre à gauche).

La cruralgie est une douleur du bas du dos qui descend devant la cuisse et jusqu’au genou, voire plus bas jusqu’au bord interne du pied. La douleur suit le trajet du nerf crural formé par des racines nerveuses L3 et L4.

La sciatalgie avec spasme du muscle piriforme (muscle pyramidal).

 

Trajet de la douleur lors d’une sciatique

Trajet postérieur de la sciatique

 

Les autres formes de sciatique

  • La sciatique paralysante avec déficit moteur de la jambe (sciatique déficitaire) : urgence chirurgicale.
  • La sciatique hyperalgique, non calmée par les médicaments antalgiques habituels : prise en charge en milieu hospitalier (urgences…).
  • La sciatique associée à un syndrome de la queue de cheval. C’est-à-dire avec des troubles du contrôle des sphincters urinaire (difficultés à uriner, besoin urgent d’uriner…) et/ou ano-rectaux (constipation) : urgence chirurgicale.

Quelles sont les causes de la sciatique ?

  1. La cause la plus fréquente est la hernie discale.

Le disque intervertébral est constitué d’un anneau fibreux et au centre d’un noyau gélatineux. En cas de sur-sollicitations et/ou d’hyperpression, la partie centrale du disque (le noyau) peut se déplacer au sein de l’anneau périphérique puis faire une protrusion ou une saillie dans le canal rachidien pour former alors une hernie discale lombaire.

La douleur est due à la compression de l’une des racines du nerf sciatique par la hernie discale, associée à une inflammation réactionnelle.

Toutefois, l’existence d’une hernie discale n’est pas forcement associée à des lombosciatiques. En effet, la hernie peut ne pas toucher et donc comprimer la racine.

  1. La sciatique de la femme enceinte

Les troubles de la posture observés lors de la grossesse entraînent souvent des lombosciatiques. La prise de poids pendant la grossesse, augmente en efforts de simples gestes de la vie courante.

  1. L’arthrose

L’arthrose des vertèbres lombaires peut être responsable d’un rétrécissement du canal lombaire appelé canal lombaire étroit.

  1. Un glissement d’une vertèbre.

Un spondylolisthésis est un glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente.

5. Une fracture vertébrale

Une fracture d’origine traumatique ou un tassement vertébral dû à l’ostéoporose.

6. La spondylarthrite ankylosante qui est une maladie inflammatoire du rachis

7. Un spondylodiscite (Infection du disque intervertébral).

Les traitements

Les traitements seront adaptés à la cause de la sciatique et les principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).

En cas d’échec thérapeutique :

Et la chirurgie ?

Elle sera proposée pour les sciatiques paralysantes, hyperalgiques, avec syndrome de la queue de cheval.

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre sciatique ou lombosciatique si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Le but des manipulations (qui seront douces), sera de libérer les tensions s’exerçant sur le nerf sciatique afin de le soulager et donc de vous soulager. Votre thérapeute s’attardera sur votre rachis dorso-lombaire, votre bassin, vos muscles ainsi que votre posture. Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre lombosciatique. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

COMMENT BIEN SE RELEVER ?

COMMENT BIEN SE RELEVER DE LA POSITION ASSISE ?

Ne pas faire :
Il faut éviter de se relever à pieds joints ce qui fait forcer sur les lombaires et tire sur le dos.

 

À faire :
Il suffit de décaler un pied en avançant, même légèrement, un pied devant l’autre. Vous forcerez alors sur vos jambes en utilisant vos quadriceps au lieu de forcer sur votre dos.

 

COMMENT BIEN SE RELEVER DE LA POSITION ALLONGÉE ?

Ne pas faire :
Il faut éviter de se relever en forçant avec les abdos. À moins d’avoir une très bonne sangle abdominale, cela tire sur le dos notamment sur les lombaires.

 

À faire :
Il suffit de se relever par le côté.
On s’allonge sur le côté, on met les jambes dans le vide. Et on s’aide de son bras en poussant pour se relever.

Comment bien se relever

 

Marion WYSOCKI (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


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