Articles

Méralgie paresthésique et Ostéopathie

DEFINITION

La méralgie paresthésique ou névralgie fémoro-cutanée est une affection clinique neurologique relativement fréquente qui est causée par une lésion du nerf cutané latéral de la cuisse. Elle se caractérise par des douleurs et des sensations de brûlure, de picotement voire d’engourdissement (fourmillement) sur l’avant et l’extérieur de la cuisse.

La méralgie paresthésique est plus fréquente chez les personnes en surpoids, les femmes enceinte, celles qui portent des vêtements serrés ou qui exercent une pression sur la région de la cuisse et du bassin. Elle se retrouve aussi chez les patients qui ont subi une chirurgie dans cette région. Elle peut également être causée par des traumatismes, une neuropathie diabétique ou une sclérose en plaques.

UN PEU D’ANATOMIE

Le nerf cutané latéral de la cuisse provient de l’union des 2 racines nerveuses L2 et L3 provenant de la moëlle épinière. Ce nerf décrit un trajet descendant vers l’extérieur en décrivant une courbe à concavité inférieure. Il va rencontrer le ligament inguinal, par-dessous lequel il va cheminer (proche de l’épine iliaque antéro-supérieure : EIAS). C’est à ce niveau que le conflit se produit entre le nerf latéral de la cuisse et le ligament inguinal. Il va se diviser en 2 branches en donnant :

  • Une branche antérieure qui est destinée à l’innervation de la peau de la partie antérieure et latérale de la cuisse jusqu’au genou.
  • Une branche postérieure qui quant à elle sera destinée à l’innervation de la peau de la partie postérieure et latérale de la cuisse, de la fesse et du bord latéral de la jambe.

A noter que le nerf cutané latéral de la cuisse est un nerf exclusivement sensitif. La méralgie paresthésique ne crée donc pas de déficit moteur.

LES TRAITEMENTS

Les traitements de la méralgie paresthésique dépendent de la gravité de la douleur et de ses causes sous-jacentes

  1. Traitements médicamenteux : les opioïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens AINS) sont parmi les médicaments qui peuvent être utilisés pour soulager la douleur. A noter que dans certaines formes, les antidépresseurs tricycliques ou les antiépileptiques peuvent être employés.
  2. Infiltrations : Les injections de corticoïdes.
  3. Kinésithérapie : La physiothérapie peut aider à renforcer les muscles et les nerfs autour de la région touchée.
  4. Ostéopathie : Par des manipulations douces et adaptées, l’ostéopathie est une méthode de choix dans la prise en charge des névralgies dont fait partie la méralgie paresthésique.
  5. Thérapies complémentaires : acupuncture, sophrologie.
  6. Correction posturale : Bilan podologique en cas de déséquilibre postural.
  7. Changements de style de vie : des changements tels que la perte de poids, l’exercice régulier et le port de vêtements plus amples peuvent aider à réduire la douleur.
  8. Chirurgie : Dans les cas graves et de façon très exceptionnelle, une intervention chirurgicale peut être proposé pour libérer le nerf pincé.

OSTEOPATHIE MON AMIE

Il est important de consulter un ostéopathe formé à cette problématique et qui travaille en collaboration avec les autres professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge des névralgies.

L’ostéopathie est une méthode de choix, non invasive (chirurgie/infiltrations), pour soulager les symptômes de la méralgie paresthésique. L’ostéopathe travaillera par des manipulations douces et adaptées sur le ligament inguinal et donc sur la mobilité du cadre osseux tel que le bassin (os iliaque et sacrum). Il pourra éventuellement orienter son traitement sur les genoux ainsi que le rachis (notamment lombaire). Il sera souvent amené à travailler sur les organes pelviens, digestif ou urinaires qui pourraient concourir à la cause et à la symptomatologie de la méralgie paresthésique. La prise en charge ostéopathique visera à réduire la douleur et à traiter les blocages du conflit entre le nerf et le ligament inguinal. Votre ostéopathe pourra utiliser diverses techniques : structurelle, fonctionnelles, fascias, étirements… afin de réduire les tensions, les blocages et donc le conflit qui créent les douleurs associées à la méralgie paresthésique. Dans tous les cas, il s’adaptera à vos douleurs.

CONSEILS

En termes de conseils d’hygiène, il sera important d’éviter les vêtements serrés et de perdre du poids si nécessaire. Le port de ceinture sera à éviter dans un premier temps.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Cruralgie, comment la reconnaitre ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Cruralgie, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

La cruralgie est une névralgie du nerf crural appelé aussi nerf fémoral. Il s’agit du nerf sensitif et moteur de la face antérieure de la cuisse. La cruralgie décrit une douleur du membre inférieur du devant de la cuisse en irradiant jusqu’au pied. Elle reste souvent associée à des lombalgies (douleurs lombaires) et formera ce que l’on dénomme : la lombocruralgie.

Attention à ne pas confondre la cruralgie avec la sciatalgieLa sciatalgie étant une sensation douloureuse sur le trajet du nerf sciatique dû généralement à un spasme du muscle piriforme ou encore avec la sciatique qui elle décrit un trajet douloureux postérieur au membre inférieur.

Un peu d’anatomie

Le nerf crural (ou nerf fémoral) prend son origine au niveau des vertèbres lombaires L2, L3 et L4. Il descend dans le bassin et la jambe en passant entre le muscle iliaque et le muscle psoas. Dans la jambe, le nerf fémoral se divise en plusieurs branches. C’est un nerf mixte : il est donc sensitif et moteur.

Il possède plusieurs racines qui naissent de la moelle épinière. Ses racines descendent dans le canal lombaire délimité par les vertèbres afin de former avec les racines d’autres nerfs : « la queue de cheval ». À noter que la moelle épinière s’arrête au niveau de L1 voire L2. Ce qui signifie qu’au-delà de L2, il n’y a plus que des racines des nerfs.

Les deux principales racines du nerf crural (ou fémoral) sont :

  • La racine L2 qui sort entre L1 (1ère vertèbre lombaire) et L2 (2èmevertèbre lombaire).
  • La racine L3 qui sort entre L2 et L3.
  • La racine L4 qui elle sort entre L3 et L4.

La névralgie crurale se caractérise principalement par une douleur dans la cuisse ou dans la jambe. En fonction de la branche du nerf atteinte et de la zone qu’elle innerve, la douleur peut irradier dans différentes zones :

  • Racine L2 : douleur du dos vers le pli de l’aine.
  • Racine L3 : douleur vers la face avant de la cuisse et le genou.
  • Racine L4 : douleur du dos vers la face antéro-externe de la cuisse, le genou et la face interne du tibia.

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses.

 

 

Les symptômes de la cruralgie ou de la lombocruralgie

  • Une douleur du bas du dos qui est associée à des douleurs irradiantes dans le membre inférieur.
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort.
  • Une douleur augmentée en position assise, lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir au niveau de la cuisse, de la jambe et du pied.
  • Des troubles de la sensibilité avec présence de fourmillements (paresthésies) au niveau du pli de l’aine, de la jambe ou du pied.
  • Le muscle psoas : le patient rencontre des difficultés à fléchir la hanche (rapprocher le genou du thorax ou lever la cuisse en position assise). Il s’aide de sa main pour entrer dans la voiture ou le lit.
  • Le muscle quadriceps : difficulté pour étendre la jambe pliée, le genou se verrouille difficilement en extension. La montée des escaliers est difficile voire impossible.
  • Les muscles releveurs du pied et de la cheville : le pied ne se relève plus. Le patient présente une démarche de steppage (atteinte du muscle tibial antérieur). Il doit soulever le genou du côté paralysé pour que le pied n’accroche pas le sol et ne traîne pas.

Attention : La cruralgie ne doit pas être confondue avec la sciatique, la sciatalgie ou encore la lombalgie.

Le mal de dos ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation.

La sciatique quant à elle est une douleur prenant naissance au niveau du bas du dos avec une irradiation postérieure. Si la racine L5 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, sur le côté externe du genou, sur le côté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil alors que si la racine S1 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, derrière le genou, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied jusqu’aux 3 derniers orteils.

La cruralgie est une douleur du bas du dos qui descend devant la cuisse et jusqu’au genou, voire plus bas jusqu’au bord interne du pied. La douleur suit le trajet du nerf crural formé par des racines nerveuses L3 et L4.

La sciatalgie est un spasme du muscle piriforme (muscle pyramidal).


 

Trajet de la douleur lors d’une cruralgie

 

 

 

Les différentes formes de cruralgie « urgences chirurgicales »

  • La cruralgie paralysante avec déficit moteur de la jambe (cruralgie déficitaire) : urgence chirurgicale. Soit certains muscles ne se contractent plus soit le patient décrit une faiblesse pour effectuer le mouvement.
  • La cruralgie hyperalgique, non calmée par les médicaments antalgiques habituels : prise en charge en milieu hospitalier (urgences…).
  • La cruralgie associée à un syndrome de la queue de cheval. C’est-à-dire avec des troubles du contrôle des sphincters urinaire (difficultés à uriner, besoin urgent d’uriner…) et/ou anorectaux (constipation) : urgence chirurgicale.

 Quelles sont les causes de la cruralgie ?

  1. La cause la plus fréquente est la hernie discale.

Le disque intervertébral est constitué d’un anneau fibreux et au centre d’un noyau gélatineux. En cas de sur-sollicitations et/ou d’hyperpression, la partie centrale du disque (le noyau) peut se déplacer au sein de l’anneau périphérique puis faire une protrusion ou une saillie dans le canal rachidien pour former alors une hernie discale lombaire.

La douleur est due à la compression de l’une des racines du nerf crural par la hernie discale, associée à une inflammation réactionnelle.

Toutefois, l’existence d’une hernie discale n’est pas forcément associée à des lombosciatiques ou à des lombocruralgies. En effet, la hernie peut ne pas toucher et donc comprimer la racine.

  1. La sciatique de la femme enceinte

Les troubles de la posture observés lors de la grossesse entraînent souvent des lombosciatiques. La prise de poids pendant la grossesse, augmente en efforts de simples gestes de la vie courante.

  1. L’arthrose

L’arthrose des vertèbres lombaires peut être responsable d’un rétrécissement du canal lombaire appelé canal lombaire étroit.

  1. Un glissement d’une vertèbre.

Un spondylolisthésis est un glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente.

  1. Une fracture vertébrale

Une fracture d’origine traumatique ou un tassement vertébral dû à l’ostéoporose.

  1. La spondylarthrite ankylosante qui est une maladie inflammatoire du rachis
  2. Une spondylodiscite (Infection du disque intervertébral) = urgence chirurgicale !

Les traitements

Les traitements seront adaptés à la cause de la sciatique et les principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).

En cas d’échec thérapeutique :

Et la chirurgie ?

Elle sera proposée pour les cruralgies déficitaires (paralysantes), hyperalgiques, avec syndrome de la queue de cheval.

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre cruralgie ou lombocruralgie si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Le but des manipulations (qui seront douces), sera de libérer les tensions s’exerçant sur le nerf crural afin de le soulager et donc de vous soulager. Votre thérapeute s’attardera sur votre rachis dorso-lombaire, votre bassin, vos muscles ainsi que votre posture.

Les techniques ostéopathiques employées seront destinées à libérer et retirer les blocages lombaires (Voir photo ci-contre) qui sont à l’origine de la cruralgie. Le but sera de faire relâcher les tensions nerveuses, articulaires et musculaires qui provoquent la compression du nerf crural.

Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre cruralgie ou lombocruralgie. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre.

 

 

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Névralgie intercostale & Ostéopathie

Névralgie intercostale & Ostéopathie

La névralgie intercostale ou douleur intercostale est une douleur située au niveau du thorax, en général Lire la suite

Névralgie pudendale & Ostéopathie

Névralgie pudendale & Ostéopathie

La névralgie pudendale ou pudendalgie ou syndrome du canal d’Alcock est une atteinte du Lire la suite

La Maladie ou Névrome de Morton & Ostéopathie

La Maladie ou Névrome de Morton & Ostéopathie

Définition

La maladie de Morton est une névralgie intermétatarsienne. Cette maladie prend aussi le nom de névrome de Morton ou syndrome de Morton voire aussi de métatarsalgie de Morton. Elle est caractérisée par une douleur vive, généralement située entre le 3ème et 4ème orteil (plus rarement entre le 2ème et 3ème orteil). Cette douleur est consécutive à une irritation du nerf plantaire interdigital qui pourra s’épaissir jusqu’à faire apparaître un renflement. Ce renflement du nerf portera le nom de névrome. La maladie de Morton touche l’adulte de 15 à 80 ans généralement et plus souvent les femmes (75% des cas).

Un peu d’anatomie

Le pied est la partie distale (terminale) du membre inférieur et fait suite au tibia et à la fibula (péroné) via l’articulation de la cheville. Il supporte le poids total du corps en position debout et permet la locomotion. Le pied comprend 26 os et 16 articulations.

Les nerfs plantaires interdigitaux assurent la sensibilité au niveau des orteils ainsi qu’au niveau des espaces intermétatarsiens dans lesquels ils cheminent. En effet, ces nerfs traversent un tunnel ostéo-fibreux appelé canal métatarsien qui est constitué :

  • En bas : ligament transverse superficiel.
  • En haut : ligament transverse intermétatarsien.
  • En latéral : os métatarsiens.

C’est au niveau de ce canal que le nerf peut être comprimé.

Causes

La cause de la maladie de Morton est la conséquence d’une compression du nerf due à une irritation, inflammation, pression ou blessure. Nous pouvons citer :

  • Port de chaussures à talons hauts.
  • Port de chaussures étroites, trop serrées.
  • Pied plat.
  • Position anormale du pied.
  • La pratique de certains sports athlétiques comme la course à pied qui produisent des impacts répétitifs.

Diagnostic

Une échographie ou une IRM peuvent être prescrites par votre médecin afin de visualiser le renflement du nerf ou sa compression. Mais en général, l’examen clinique permet à lui seul dans la majorité des cas de poser le diagnostic. En effet, l’apparition ou du moins l’augmentation de la douleur vive à la pression de l’espace intermétatarsien additionnée du test du clic de Mulder positif donne ce diagnostic. Il est à noter qu’une radiographie du pied peut être réalisée afin d’éliminer d’autres pathologies osseuses ou articulaires.

Les symptômes de la maladie de Morton

  • Une douleur vive à type de brûlure à l’avant du pied qui irradie dans les orteils. Cette douleur cède ou diminue généralement temporairement lors du retrait des chaussures.
  • La sensation de marcher avec un caillou dans la chaussure.
  • Des paresthésies : picotement ou engourdissement des orteils.

Les traitements de la maladie de Morton

  • Semelles : pédicure-podologue.
  • Ostéopathie.
  • Massages.
  • Infiltrations.
  • Chirurgie.

Ostéopathie mon amie

L’ostéopathe déterminera quelles sont les structures en causes dans la compression du nerf et ainsi lever tous les blocages articulaires, ligamentaires et musculaires du pied douloureux, tant au niveau local qu’à distance. En effet, Il sera courant pour l’ostéopathe de venir rééquilibrer le bassin, les genoux, les chevilles pour obtenir une meilleure posture et donc retrouver de meilleurs appuis plantaires.

Les conseils

  • Porter des chaussures larges, souples et confortables afin d’éviter la compression du nerf.
  • Éviter de porter des talons hauts
  • Limiter voire arrêter momentanément les sports impliquant des impacts répétitifs (Course à pied, Football, Basketball, Handball…).
  • Se masser la voûte plantaire afin d’assouplir les structures entourant le nerf.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

Sciatique, comment la reconnaître ? Conduite à tenir, traitements & ostéopathie

La sciatique est une névralgie du nerf sciatique, c’est-à-dire une douleur du membre inférieur située sur le trajet du nerf sciatique. Elle reste souvent associée à des lombalgies (douleurs lombaires) et formera ce que l’on dénomme : la lombosciatique.

Attention à ne pas confondre la sciatique avec la sciatalgie. La sciatalgie étant une sensation douloureuse sur le trajet du nerf sciatique dû généralement à un spasme du muscle piriforme.

Un peu d’anatomie

Le nerf sciatique, tout en étant le plus gros et le plus long nerf du corps humain, assure  la sensibilité de la partie postérieure du membre inférieur et une partie de ses mouvements. C’est un nerf mixte : il est donc sensitif et moteur.

Il possède plusieurs racines qui naissent de la moelle épinière. Ses racines descendent dans le canal lombaire délimité par les vertèbres afin de former avec les racines d’autres nerfs : « la queue de cheval ». À noter que la moelle épinière s’arrête au niveau de L1 voire L2. Ce qui signifie qu’au-delà de L2, il n’y a plus que des racines des nerfs.

Les deux principales racines du nerf sciatique sont :

  • la racine L5 qui sort entre L4 (4ème vertèbre lombaire) et L5 (5ème vertèbre lombaire),
  • la racine S1 qui sort entre L5 et S1 (1ère vertèbre sacrée).

Les vertèbres sont des éléments de soutien qui sont articulées entre elles, permettant les mouvements du dos (rachis). Elles sont séparées par des disques (disques intervertébraux) qui sont constitués d’un noyau (nucléus pulposus) entouré d’un anneau fibreux (annulus fibrosus).

Ces disques intervertébraux jouent un rôle d’amortisseurs et de répartiteurs des charges. Ils ont tendance à dégénérer rapidement : 25% des patients de 40 ans auront au moins un disque intervertébral détérioré.

Nous pouvons facilement imaginer sur cette image qu’une hernie discale puisse rentrer en conflit avec une des racines nerveuses.

Les symptômes de la sciatique ou lombosciatique

  • Une douleur du bas du dos qui est associée à des douleurs irradiantes dans le membre inférieur.
  • Une douleur souvent déclenchée par un effort.
  • Une douleur augmentée en position assise, lors d’épisodes de toux, d’éternuements ou lors des efforts.
  • Un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir au niveau de la jambe et du pied.
  • Des troubles de la sensibilité avec présence de fourmillements (paresthésies) au niveau de la jambe ou du pied.
  • Un soulagement ressenti le plus souvent en position allongée.
  • Si la racine L5 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, sur le côté externe du genou, sur le côté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil.
  • Si la racine S1 est touchée, la douleur de la sciatique sera située derrière la cuisse, derrière le genou, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied jusqu’aux 3 derniers orteils.
  • L’aspect du membre inférieur est totalement normal malgré la douleur.

Attention : La sciatique ne doit pas être confondue avec le mal de dos et la cruralgie :

Le mal de dos ou lombalgie reste localisé à la partie basse du dos ou région lombaire sans irradiation. (Schéma ci-contre à gauche).

La cruralgie est une douleur du bas du dos qui descend devant la cuisse et jusqu’au genou, voire plus bas jusqu’au bord interne du pied. La douleur suit le trajet du nerf crural formé par des racines nerveuses L3 et L4.

La sciatalgie avec spasme du muscle piriforme (muscle pyramidal).

 

Trajet de la douleur lors d’une sciatique

Trajet postérieur de la sciatique

 

Les autres formes de sciatique

  • La sciatique paralysante avec déficit moteur de la jambe (sciatique déficitaire) : urgence chirurgicale.
  • La sciatique hyperalgique, non calmée par les médicaments antalgiques habituels : prise en charge en milieu hospitalier (urgences…).
  • La sciatique associée à un syndrome de la queue de cheval. C’est-à-dire avec des troubles du contrôle des sphincters urinaire (difficultés à uriner, besoin urgent d’uriner…) et/ou ano-rectaux (constipation) : urgence chirurgicale.

Quelles sont les causes de la sciatique ?

  1. La cause la plus fréquente est la hernie discale.

Le disque intervertébral est constitué d’un anneau fibreux et au centre d’un noyau gélatineux. En cas de sur-sollicitations et/ou d’hyperpression, la partie centrale du disque (le noyau) peut se déplacer au sein de l’anneau périphérique puis faire une protrusion ou une saillie dans le canal rachidien pour former alors une hernie discale lombaire.

La douleur est due à la compression de l’une des racines du nerf sciatique par la hernie discale, associée à une inflammation réactionnelle.

Toutefois, l’existence d’une hernie discale n’est pas forcement associée à des lombosciatiques. En effet, la hernie peut ne pas toucher et donc comprimer la racine.

  1. La sciatique de la femme enceinte

Les troubles de la posture observés lors de la grossesse entraînent souvent des lombosciatiques. La prise de poids pendant la grossesse, augmente en efforts de simples gestes de la vie courante.

  1. L’arthrose

L’arthrose des vertèbres lombaires peut être responsable d’un rétrécissement du canal lombaire appelé canal lombaire étroit.

  1. Un glissement d’une vertèbre.

Un spondylolisthésis est un glissement d’une vertèbre par rapport à la vertèbre sous-jacente.

5. Une fracture vertébrale

Une fracture d’origine traumatique ou un tassement vertébral dû à l’ostéoporose.

6. La spondylarthrite ankylosante qui est une maladie inflammatoire du rachis

7. Un spondylodiscite (Infection du disque intervertébral).

Les traitements

Les traitements seront adaptés à la cause de la sciatique et les principaux sont :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires, myorelaxants.
  • La kinésithérapie (massage antalgique, étirement et exercices…).
  • L’ostéopathie (manipulations douces).

En cas d’échec thérapeutique :

Et la chirurgie ?

Elle sera proposée pour les sciatiques paralysantes, hyperalgiques, avec syndrome de la queue de cheval.

Ostéopathie mon amie

Après un interrogatoire minutieux et un examen clinique adapté, votre ostéopathe sera en mesure de vous prendre en charge selon la cause de votre sciatique ou lombosciatique si bien sûr l’ostéopathie n’est pas contre-indiquée dans votre cas.

Le but des manipulations (qui seront douces), sera de libérer les tensions s’exerçant sur le nerf sciatique afin de le soulager et donc de vous soulager. Votre thérapeute s’attardera sur votre rachis dorso-lombaire, votre bassin, vos muscles ainsi que votre posture. Vous recevrez des conseils avisés afin de soulager durablement votre lombosciatique. Notez que ces conseils vous seront personnels et pourront être différents d’un patient à un autre.

Guillaume SOLAZ (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)

Angélique ILLMANN (Ostéopathe D.O, Le Thor – Vaucluse)


Avertissement médical & Précautions d’utilisation

L’information présentée ne saurait en aucun cas remplacer un avis médical. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez des douleurs inhabituelles ou le service d’urgences.

Les conseils et exercices présentés dans les vidéos, podcasts ou articles diffusés sur nos sites sont proposés par un professionnel ostéopathe diplômé. Ils sont délivrés dans un cadre de prévention médicale et d’éducation thérapeutique du patient. Ils ne sauraient en aucun cas se substituer à une consultation médicale personnalisée.

Nous vous invitons à demander conseil à votre médecin avant leur mise en application.

Chaque cas étant particulier, un examen médical est nécessaire pour aboutir à un diagnostic. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est impératif de consulter un médecin ou le service d’urgences.

Vous reconnaissez être pleinement informé du risque que peut représenter la pratique d’exercices physiques et êtes seul responsable de leur bonne exécution.

La responsabilité des auteurs ne saurait être engagée si une blessure survenait lors de la mise en application d’un de ces exercices ou conseils.